Après Shell, le pétrolier britannique BP rétropédale pour se tirer d’une transition énergétique qui l’étrangle. Il devait baisser sa production de pétrole et de gaz de 40 % d’ici 2030, l’objectif n’est plus que de – 25 %. Il entend réduire « de manière significative » ses investissements dans les énergies renouvelables. La chasse aux hydrocarbures lancées par l’ancien directeur général Bernard Looney « n’a pas remporté l’adhésion des actionnaires », selon Russ Mould, analyste chez AJ Bell. L’actuel patron, Murray Auchinloss, veut « augmenter le rendement des actionnaires » avec des projets dont on peut maîtriser les dépenses et prévoir de bons retours sur investissement, ce qui n’est pas le cas de l’éolien offshore, selon l’analyste. Shell, Total et les majors américaines vont dans le même sens. La réalité commande : pour 2050, Exxon Mobil prévoit une demande de pétrole analogue à ce qu’elle est aujourd’hui. Aucun pétrolier ne souhaite un suicide vert pour se conformer au mythe du réchauffement par le CO2 humain.