Au Canada, la « parentalité ouverte sur le genre »

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Il y a des parents – peut-on encore les dire indignes ? – qui laissent leurs enfants « libres d’explorer leur identité » en pratiquant la « parentalité ouverte sur le genre » : à Camille, Dominique ou Claude de découvrir, au fil des ans, s’il (ou elle) est fille ou garçon. Cela se passe au Canada : au nom de l’éducation féministe, des parents s’abstiennent d’informer leur progéniture sur leur « sexe biologique » et les élèvent de manière « neutre » – pronoms, prénoms, jouets offerts, habits n’obéissent à aucun « stéréotype de genre » – afin de les laisser libre « d’explorer leur identité ».

Détail intéressant : cette information a pu être publiée par Le Soleil grâce au mécénat de la Bourse de Meta (Facebook).

« C’est quelque chose qu’on voit de plus en plus, non seulement dans la communauté LGBT, mais aussi en général », explique Mona Greenbaum, directrice générale de la Coalition des familles LGBT+.

Tout a commencé, bien sûr, chez ces paires d’homosexuels, de lesbiennes ou trans, tôt persuadés que tout se passe dans la tête au mépris de la réalité sensible. La soumission des familles lambda – peut-on encore les dire normales ? – à cette mode aux antipodes du bon sens est vraiment ce qu’il y a de remarquable dans cette information. Le lavage de cerveau a bien fonctionné.

 

La parentalité ouverte sur le genre interdit de tenir compte du réel

Bon sens ? Oui, l’éducation est faite notamment pour aider le tout-petit à appréhender le réel, et même à se coltiner avec lui. C’est au nom d’un même devoir qu’on lui dit qu’il est trop petit pour manier des couteaux de boucher, à se méfier du feu ou à manger son plat de légumes plutôt que de s’attaquer au sachet de bonbons. Pourtant, quels vastes champs d’expérimentation et d’auto-découverte !

L’un des membres de la Coalition, MD Dussault, « personne non binaire », a vu son propre enfant, Sasha, s’affirmer garçon à 3 ans et demi. Il semblerait qu’il le soit effectivement.

 

Tout le monde s’y met au Canada

En tout cas il aime bien les petites voitures. Son géniteur (?) MD en semble presque un peu dépité : « On essayait de dire : comment on peut faire en sorte que oui, aimer les voitures, qu’aimer la force et la vitesse, ça ne fasse pas une masculinité qui est toxique ? C’est possible d’avoir une masculinité qui ne l’est pas. Pour essayer de lui apprendre le care, le prendre soin, je lui ai appris à prendre soin de ses voitures. » Car il est bien connu que les petits garçons cassent systématiquement leurs jouets, n’est-ce pas ?

Preuve que même chez les plus « ouverts » des parents, les « stéréotypes de genre » persistent envers et contre tout !

 

J.S.