Changement climatique : les médias mentent sur les records de températures

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Aux Etats-Unis, la couverture médiatique est quasi unanime : le monde, ainsi que plusieurs Etats américains auraient établi de nouveaux records de températures. Elle conforte ainsi la thèse du changement climatique dramatique, sous lequel, si elle ne fait rien pour y contrevenir, l’humanité finira par périr de chaud, de faim et de soif – c’est la perspective de sortie non exagérée qui nous est servie continuellement.

De Forbes à CNN, en passant par Yahoo News ou USA Today, le discours est unilatéral. Alors même que la National Oceanic and Atmospheric Administration, la référence américaine officielle, a tenté de se distancer de ces allégations.

 

Records de températures non officiels

USA Today a suivi l’exemple de plusieurs autres médias grand public, tels The Guardian ou Axios, en affirmant qu’au cours de la récente vague de chaleur estivale au début de juillet, le monde, ainsi que plusieurs Etats américains, avaient établi de nouveaux records de température élevés. « Ce fut le mois de juin le plus chaud jamais enregistré sur la planète » a titré le quotidien. La journée du 4 juillet, en particulier, aurait été, avec 17,18 °C de moyenne, « la journée la plus chaude jamais enregistrée sur Terre »…

C’est faux, nous dit le site Climaterealism.

Par qui ont été donnés ces chiffres ? Par le Climate Reanalyzer de l’Université du Maine, un outil non officiel qui utilise des données satellitaires et les interprète via un modèle informatique pour mesurer l’état du monde. Ces affirmations se basent donc sur des « réanalyses » et projettent systématiquement des températures beaucoup plus chaudes que celles réellement enregistrées. Il s’agit d’estimations, qui ne sont « pas des records officiels », a souligné auprès de l’AFP le développeur du site Climate Reanalyzer, Sean Birkel.

D’ailleurs, la National Oceanic and Atmospheric Administration a rapidement pris ses distances avec ces chiffres. Elle a déclaré, le 6 juillet, dans un communiqué, qu’elle ne pouvait pas « valider la méthodologie ou les conclusions » et qualifié de « non appropriées » les données de sortie du modèle.

Nous sommes passés en deux jours de données de températures « inédites et terrifiantes » à des données « non appropriées ». A tout le moins, ça fait sourire.

 

Les médias mentent : la Terre n’a pas connu la « journée la plus chaude de tous les temps »

Oui, des températures élevées ont pu être dépassées dans certaines villes américaines, en ce début du mois de juillet. Il arrive presque toujours qu’au cours de l’été, de nouveaux records soient établis quelque part, à une certaine date… Et ce sera particulièrement probable cette année avec la combinaison des modèles de circulation océanique existants en place, nous dit Climaterealism.

Mais il faut savoir y mettre des bémols. Par exemple, quasiment chacune des villes ou des zones américaines qui affichaient des records de températures avaient des stations de températures gravement compromises par l’effet d’îlot de chaleur urbain (UHI). Une croissance démographique considérable s’est produite depuis que les précédents records ont été établis, comme à San Angelo au Texas dont la population a augmenté de 294 % depuis le début des années 1930 et de plus de 69 % depuis 1960, date du dernier « record » enregistré. Et cette croissance démographique s’accompagne d’une extension des villes, toujours plus chaudes que les campagnes, suite à l’extension du réseau routier asphalté et à la multiplication des habitations bétonnées.

Et puis, on ne peut tout mettre sur le dos du « changement climatique »… Il y a des causes beaucoup plus probables tels que El Niño, un phénomène climatique naturel qui, selon le Service météorologique national, provoque une augmentation généralisée des températures de surface. De plus, l’océan Atlantique connaît simultanément une période d’oscillation nord-atlantique extrêmement faible, qui entraîne également des températures de surface de la mer plus chaudes.

Tout récemment, la Société météorologique et océanographique du Canada vient enfin d’admettre que la vague de chaleur meurtrière de 2021 en Colombie-Britannique, qui aurait fait plus de 600 morts, n’était pas uniquement causée par le « changement climatique », comme cela avait été crié par tous les médias. « La compréhension de notre système climatique complexe en interaction reste incomplète et les estimations quantitatives de la contribution des facteurs anthropiques à cette vague de chaleur présentent des incertitudes relativement importantes en raison des nombreux facteurs en interaction qui peuvent jouer un rôle, notamment l’humidité », avoue son bulletin.

 

Le changement climatique : « une dangereuse corruption de la science »

Et puis, encore une fois, que signifie record « enregistré » ?! Les données mensuelles et annuelles de la NOAA ne remontent que jusqu’à 1850… Il faut se situer à plus grande échelle.

Si l’on en croit les graphiques proposés sur le site Climaterealism, montrant les températures historiques dérivées d’échantillons de carottes de glace, telles que rapportées dans la revue américaine reconnue Science, on s’aperçoit aisément que les températures actuelles sont bien inférieures aux températures qui ont prédominé pendant la majeure partie de la période où la civilisation humaine a existé. Et le tout premier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) montrait, dans un tableau, exactement la même chose, avant que son idéologie ne devienne sa politique : ses tableaux se sont alors focalisés sur les dernières décennies où la courbe pouvait être interprétée comme alarmante.

Le Dr John Clauser, physicien lauréat du prix Nobel, n’a d’ailleurs pas hésité à accuser le GIEC de diffuser des informations erronées, sous « des motivations politiques et opportunistes », lors de l’événement Quantum Korea 2023 : « Je ne crois pas qu’il y ait une crise climatique. (…) Le récit populaire sur le changement climatique reflète une dangereuse corruption de la science qui menace l’économie mondiale et le bien-être de milliards de personnes. »

Oubliez les records.

 

Clémentine Jallais