L’alarmisme climatique ne fonctionne pas, l’ONU le sait. Pour Erik Solheim, l’approche mélodramatique des questions de l’environnement est un échec. Il faut un changement de discours pour mieux faire accepter l’idée de la lutte contre le changement climatique, en adoptant un langage « plus simple » qui fasse vraiment comprendre (ne faudrait-il pas dire « croire » ?) aux populations quelles en seront les répercussions dans leur vie de tous les jours, a déclaré le directeur du Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE). Le langage du « doom and gloom » (fatalité et morosité) n’est pas mobilisateur, a-t-il insisté.
Erik Solheim est actuellement en Inde pour une visite d’une semaine : il y prêche la bonne parole environnementale en multipliant les satisfecit dans ce pays « émergent » qui est l’un des pires vrais pollueurs de la planète, notamment dans le domaine du rejet de plastique dans l’océan.
C’est d’ailleurs la nouvelle tarte à la crème des environnementalistes onusiens qui doivent se torturer les méninges pour imposer de nouvelles normes aux pays développés où les discours sur le changement réchauffement se heurtent à la froidure ambiante. Pour le PNUE, la pollution au plastique est aujourd’hui à comparer aux changements climatiques et il faut y mettre fin tout de suite, sans quoi l’inversion de la tendance sera « quasiment impossible ». Air connu.
Changement de discours sur le changement climatique : la nouvelle tactique de l’ONU
Solheim s’est réjoui de ce que l’Inde considère les questions environnementales comme une obligation morale : « Elle a ce qu’il faut pour guider le monde vers ce changement. » Comme la Chine qui assure 30 % des émissions de CO2, et que les grands environnementalistes présentent comme le meilleur exemple de la lutte contre le changement climatique… Indépendamment de ce que l’on pense des « gaz à effet de serre », la supercherie est évidente.
Et voici que l’on reconnaît à quel point le discours sur le réchauffement a été mal taillé pour convaincre les masses populaires. Bien des gens trouvent le sujet du changement climatique « ennuyeux », a avoué Erik Solheim.
« Le problème du changement climatique est qu’il s’agit d’un phénomène à long terme qui a recours à une science assez complexe. Cela ne me surprend pas que bien des gens trouvent le sujet ennuyeux, et très franchement, nous n’allons jamais réussir à ennuyer les gens jusqu’à ce qu’ils passent à l’action. Et si nous continuons à jouer les prophètes de malheur, les gens vont tout simplement déconnecter », a-t-il expliqué.
Erik Solheim du Programme des Nations unies pour l’Environnement vend la mèche
Il ne faut plus parler des problèmes et des risques : « Les gens veulent voir des solutions comprendre comment ils peuvent participer. L’heure est venue d’un mouvement de masse globale pour l’environnement, un mouvement tel qu’on n’en a jamais jusqu’à présent », a-t-il proclamé.
Au nom du PNUE, Erik Solheim souhaite qu’on insiste sur les répercussions du changement ici et maintenant dans la vie de tous les jours : « Un discours plus simple, qui sache fractionner le discours scientifique » pour le rendre plus accessible. « Il faut en faire un thème de conversation à la table familiale. En d’autres termes, nous devons aider les gens à se sentir concernés par ce problème de telle sorte qu’il devienne personnel et non abstrait », a-t-il proposé.
Exposant en quelque sorte la nouvelle tactique des réchauffistes, Erik Solheim a expliqué comment toucher les gens là où ça fait mal : on pourrait par exemple parler du coût du logement, de la hausse des primes d’assurance, des répercussions sur le prix de la nourriture ou encore du lien avec la migration de masse.
Où l’on comprend que l’immigration massive favorisée par les grands de ce monde est aussi un moyen de pression par la peur : à force de voir la poussée des candidats aux frontières de l’UE – pensez aux images délibérément étalées en 2015 sur les grandes chaînes, même si les commentaires était lénifiants – et de lier les migrations au « changement climatique », on fait accepter à peu près n’importe quoi.
PNUE : un changement de discours pour mieux faire peur
Solheim a proposé de mettre fin à la production industrielle de produits qui seront jetés après leur première utilisation, soulignant que l’Inde peut participer à ce changement, elle qui est aussi un « exemple » de recyclage. Mais l’Indus et le Gange font partie des dix fleuves qui dans le monde rejettent le plus de plastique dans les mers, et l’Asie et l’Afrique représentent ensemble 90 % de ces rejets.
Il y a donc (comme toujours chez les environnementalistes) une entourloupe quelque part : la même qui a fait de la Chine et maintenant de l’Asie « l’usine du monde » au détriment du monde développé, avec le transport massif de produits de qualité médiocre à travers le monde.