Affaires Charlie Gard et Alfie Evans : plus de 420.000 livres à la charge du contribuable britannique pour « justifier » leur mort

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Les batailles judiciaires engagées par la National Health Service britannique pour « justifier » le choix de la mort pour deux enfants gravement malades, Charlie Gard et Alfie Evans, auront coûté plus de 420.000 livres sterling, l’équivalent d’environ 475.000 euros, en frais de justice. Des sommes faramineuses qui sont à la charge du contribuable britannique, comme vient de le confirmer un rapport publié à la suite d’une demande d’information présentée par la Press Association sur le fondement du Freedom of Information Act – la loi qui oblige les instances publiques à la transparence, quant à l’utilisation des fonds publics notamment.
 
On a un excellent exemple du caractère tendancieux de la présentation de l’information dans « l’accroche » de l’article publié lundi par le Mail Online, version en ligne du Daily Mail qui avait pourtant présenté avec sympathie le combat des parents des deux petits garçons. « Les contribuables vont devoir régler des factures judiciaires de près de 500.000 livres qui se sont accumulées à la suite des tentatives de parents visant à contraindre des médecins à continuer de soigner deux enfants gravement malades » : comme si c’était de leur faute, comme si leur refus d’accepter les décisions médicales de mort prise à l’encontre de leurs fils était à l’origine d’un poids insupportable sur les deniers publics.
 
L’objectif est clair : inciter le citoyen moyen à considérer avec ressentiment les efforts de parents cherchant à faire respecter la vie de leurs enfants.
 

La mort de Charlie Gard et d’Alfie Evans a été « justifiée » par la justice britannique

 
Il faut rappeler que dans les deux cas, que ce soit pour Charlie Gard, mort en juillet 2017, ou pour Alfie Evans, mort en avril dernier, les parents des garçonnets disposaient, grâce à la solidarité suscitée sur Internet, de suffisamment de fonds pour assurer leur transfert et les tentatives de traitement qui leur était proposées. La réalité est donc que la NHS, par attachement idéologique à l’idée que pour certains êtres humains, la mort choisie est la meilleure solution, a engagé ces dépenses importantes pour contester le droit des parents de prendre des décisions médicales dans l’intérêt de leur enfant.
 
Aux 420.000 livres dépensés notamment pour rémunérer leurs avocats, les différentes fondations hospitalières impliquées ont dû ajouter près de 50.000 livres pour payer la prestation d’une entité chargée de défendre les « intérêts » des enfants devant les juridictions familiales : la Children and Family Court Advisory and Support Service (CAFCASS). Dans notre société aux valeurs inversées, l’Etat fait fonctionner des organismes publics pour expliquer à la justice que l’intérêt bien compris d’un enfant est de mourir.
 

420.000 livres : le contribuable britannique complice de l’acharnement euthanasique sur Charlie Gard et Alfie Evans

 
Les montants cités ne tiennent évidemment pas compte des dépenses qu’ont dû consentir les parents de ces enfants menacés de mort par les services de santé et poussés vers l’au-delà sur injonction du juge. Ces parents se sont heurtés à une forme de toute-puissance de l’assurance maladie soviétoïde qui décide au nom de la collectivité, et qui dispose de moyens démesurés pour imposer ses diktats – ou plutôt ses sentences de mort.
 
En filigrane, on devine de toute façon cette autre préoccupation de la NHS (mais on peut la transposer à d’autres systèmes similaires) : l’évaluation du coût probable du maintien en vie d’enfants malades comme Charlie et Alfie. Mieux vaut sans doute, de ce point de vue, mettre le paquet contre les parents dans de telles affaires : cela en dissuade d’autres de s’engager dans de telles démarches et permet sans aucun doute d’en finir plus vite avec d’autres petites vies fragiles.
 

Jeanne Smits