Les manifestations à Chemnitz se poursuivent après le concert du week-end censé protester contre la « violence néo-nazie ». La prochaine manifestation « Pro Chemnitz », organisée par la droite anti-immigration, était prévue pour ce vendredi. Angela Merkel avait elle-même alimenté la haine antifa contre les habitants de la ville de l’ex-Allemagne de l’Est descendus dans la rue pour manifester leur colère et leur désir de voir les étrangers criminels et délinquants expulsés après le énième meurtre d’un Allemand par des « réfugiés » qui n’avaient rien à faire là : un présumé Syrien et un présumé Irakien, dont la véritable identité n’avait jamais été contrôlée, plus un présumé Irakien toujours recherché. Merkel avait en effet évoqué publiquement des images « de chasse à l’homme collective » et de « manifestations de haine » qui « n’ont pas leur place dans un état de droit ». Aujourd’hui, le ministre de l’Intérieur et Hans-Georg Maassen, chef de l’Office fédéral de protection de la constitution (BfV ou service de contre-espionnage allemand), démentent la fake news de la chasse aux immigrés propagée par les grands médias allemands et par le chancelier ainsi que son porte-parole. Auparavant, ce mensonge médiatique devenu mensonge d’Etat avait déjà été démenti par le procureur général de Saxe et il avait été vertement critiqué par le ministre-président du land de Saxe, pourtant membre comme Merkel de la CDU.
Une campagne médiatique destinée à détourner l’attention du vrai problème : le énième meurtre d’un Allemand par des « réfugiés » qui n’avaient rien à faire en Allemagne
Pour le bureau du procureur général, la chose est claire en dépit de tout le rabattage politico-médiatique autour de supposées violences d’extrême droite contre les immigrés à Chemnitz : « Au vu de l’ensemble des informations dont nous disposons, les fonctionnaires n’ont découvert aucune photo ou vidéo qui soutiendrait l’existence d’une chasse anti-immigrés », a déclaré son porte-parole. Quant à Maassen, malgré la circulation sur Internet d’une vidéo montrant des manifestants d’extrême droite coursant des personnes d’aspect non germanique, il « partage le scepticisme envers les informations des médias sur des extrémistes de droite qui auraient pourchassé» des étrangers car « il n’y a aucune preuve que la vidéo de cet incident présumé qui a circulé sur Internet soit authentique ».
Les services dirigés par Hans-Georg Maassen soupçonnent la diffusion volontaire de fausses informations pour détourner l’attention de l’affaire du meurtre à l’origine des troubles – assez pour que la gauche ait demandé, ce vendredi, la démission du chef du contre-espionnage. Celui-ci est néanmoins soutenu par le ministre de l’Intérieur fédéral Horst Seehofer (CSU), qui affirme disposer des mêmes informations. Manifester « ne fait pas de vous un nazi », a encore dit Seehofer, ajoutant qu’il serait lui-même descendu dans la rue s’il n’était pas ministre. Pour lui, « l’immigration est la mère de tous les problèmes ». C’est une évidence, mais alors il serait logique que ce courageux ministre démissionne du gouvernement de l’immigrationniste Angela Merkel.
Merkel s’enfonce dans le mensonge après avoir relayé la fake news des médias sur les manifestations à Chemnitz
D’autant qu’Angela Merkel s’enfonce dans son mensonge, assurant qu’il y avait « très clairement de la haine » dans les manifestations du camp patriote. Ancien responsable des Jeunesses communistes, elle ne perçoit en revanche pas la haine dans le camp de la société ouverte et de la diversité représenté par les traditionnels antifas qu’il n’est plus besoin de présenter. Elle fait fi des condamnations du ministre-président de Saxe Michael Krestchmer qui a critiqué lui aussi les mensonges des médias et d’une partie de la classe politique sur de supposées chasses au « migrant » dans la ville de Chemnitz.
Le chef de l’AfD Alexander Gauland a réagi vendredi aux déclarations de Maassen en demandant la démission d’Angela Merkel pour avoir, par ses mensonges sur la réalité des manifestations citoyennes à Chemnitz, « contribué de manière significative » à échauffer la situation et avoir ainsi « ébranlé encore davantage la confiance dans le gouvernement fédéral et l’État ».
Quand la fuite en avant des partisans de l’immigration menace les fondements de la démocratie
La colère du leader du parti anti-immigration allemand n’a rien d’étonnant, vu que l’AfD a été accusé, en raison de sa participation aux manifestations de Chemnitz, de « coopérer avec les néo-nazis ». Certains députés ont même demandé qu’il soit mis sous surveillance par le BfV dirigé par Maassen.
Voici des propos rapportés par le correspondant du Monde Thomas Wieder sur son compte Twitter, après avoir interrogé des manifestants à Chemnitz : « “Comme en 1989, on a besoin d’une révolution pour renverser la dictature que nous subissons en Allemagne. Ok, on mange mieux sous Merkel que sous Honecker, mais au fond on n’a pas plus de liberté” », m’explique un quinquagénaire venu manifester à Chemnitz à l’appel de l’AfD. »