La comparaison est intéressante. Sur Breitbart News, le sociologue américain Stephen Mosher, président du Population Research Institute et grand connaisseur de la Chine, fait le parallèle entre la situation actuelle où la Chine inonde le marché américain de fentanyl, un puissant opioïde qui fait des ravages aux Etats-Unis, et la situation du début du XIXe siècle quand la Grande-Bretagne inondait le marché chinois d’opium. Les pratiques commerciales immorales de la Perfide Albion devaient déboucher sur la première guerre de l’opium perdue par l’Empire du Milieu, qui souffrait alors d’un gros retard technologique sur les pays européens, quand le pouvoir impérial décida de brûler les entrepôts des commerçants britanniques remplis de drogue. Aujourd’hui, ce sont les commerçants chinois qui produisent et vendent du fentanyl envoyé par colis postaux aux États-Unis, directement ou en passant par le Mexique pour profiter de son statut de membre de l’ALENA. Ces producteurs de fentanyl chinois ne pourraient pas agir ainsi sans l’accord tacite des autorités communistes chinoises, sans doute trop heureuses d’accroître ainsi le surplus commercial de la République populaire de Chine et d’affaiblir les États-Unis en droguant leur population, à la manière des Britanniques du XIXe siècle. Pour l’Américain Mosher, cette « guerre du fentanyl » conduite par la Chine confirme son statut de vaste entreprise criminelle.
Les pratiques malhonnêtes de la Chine
Et le sociologue d’énumérer les autres pratiques malhonnêtes de la puissance communiste : « La Chine triche en protégeant son marché intérieur contre les importations américaines par des barrières douanières et non douanières, elle triche en subventionnant les exportations des champions nationaux appartenant à l’Etat pour écraser la concurrence, elle triche en s’attaquant aux pays faibles, en verrouillant leurs ressources naturelles par le piège de la dette, puis, une fois qu’elle a le contrôle de ressources comme les terres rares, le cuivre ou le nickel, en utilisant son monopole pour punir les pays qui s’opposent à ses politiques. » Il a encore rappelé la concurrence déloyale liée au non-respect par les communistes chinois des normes environnementales et d’hygiène et de sécurité au travail, et aussi le pillage des technologies et de la propriété intellectuelle américaines.
Le fentanyl, une arme pour affaiblir les États-Unis comme l’opium fut il y a deux siècles une arme pour affaiblir la Chine
C’est dans ce cadre que s’inscrivent, selon Mosher, les exportations d’opioïdes vers les Etats-Unis, car la Chine communiste vise aujourd’hui la place de numéro un mondial.
La Chine, de son côté, accuse les Etats-Unis d’être le principal responsable de la crise des opioïdes. Pour les autorités chinoises chargées de la lutte contre la drogue, les nouvelles substances psychoactives ont été conçues dans des laboratoires américains et européens et c’est surtout en Amérique du Nord et en Europe que ces produits sont consommés. En bref, expliquent les Chinois, si les Américains cessent de consommer du fentanyl, il n’y aura plus de marché pour ce produit. De la même manière, pourrait-on dire, si tant de Chinois n’étaient pas devenus grands amateurs d’opium sous l’influence de l’offre anglaise au début de XIXe siècle, il n’y aurait pas eu de marché pour la Compagnie britannique des Indes orientales.