Chine et Russie, bras dessus bras dessous à la tête du « Sud global »

Chine Russie Sud global
 

La Chine est prête à renforcer la communication bilatérale avec la Russie et à améliorer la coordination stratégique multilatérale au sein des BRICS et de l’Organisation de coopération de Shanghai, a déclaré le président chinois Xi Jinping au ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov mardi à Pékin. Xi a souligné que la Chine aide le peuple russe à suivre une voie de développement adaptée à ses conditions nationales et soutient la Russie dans la lutte contre le terrorisme et le maintien de la sécurité et de la stabilité sociales, sans évoquer la question ukrainienne. Il a au contraire annoncé davantage d’actions des deux pays (dans ce qu’on appelait autrefois le Tiers-monde, les pays non alignés du temps de la Guerre froide), « en unissant les pays du Sud dans un esprit d’égalité, d’ouverture, de transparence et d’inclusion », et surtout en « promouvant la réforme du système de gouvernance mondiale en menant vigoureusement la construction d’une communauté mondiale à l’avenir partagé ». Lavrov, qui ne pouvait s’attendre à autre chose, s’est montré enchanté, déclarant que la priorité de la politique étrangère de la Russie était de consolider et de renforcer ses liens avec la Chine, ajoutant que la Russie était disposée à renforcer la coordination bilatérale et multilatérale avec la Chine, à travailler avec les pays du Sud et à contribuer à la construction d’un ordre international plus équitable et plus juste. Dans tous les cas, il s’agit d’un Nouvel Ordre Mondial supranational, en l’occurrence impulsé notamment par un pays ouvertement communiste.