Le vrai visage de « Cinq Etoiles » en Italie : contre les écoles catholiques

Cinq Etoiles écoles catholiques Italie vrai visage
Beppe Grillo

 
Comme Podemos en Espagne, le mouvement populiste « Cinq Etoiles » de Beppe Grillo s’intéresse moins aux besoins du peuple qu’à un programme politique bien précis, et qui se révèle de plus en plus antichrétien. Nous avons souvent rendu compte sur reinformation.tv des participations de Podemos à des initiatives visant à priver l’Eglise catholique de ses droits. En Italie « Cinque Stellae » vient d’entamer des manœuvres contre les écoles populaires et catholiques. Voilà le vrai visage d’un mouvement politique qui monte.
 
C’est La Nuova Bussola Quotidiana qui dénonce cet état de fait en dédiant son article « à tous ceux qui, naïvement, ont pensé que les Cinq Etoiles pouvaient constituer une alternative au système ». La mairesse de Turin issue de ce mouvement, Chiara Appendino, « lance des signaux inquiétants ». D’un seul coup, elle a annulé 25 % du financement dû par la commune au nom de conventions légales aux écoles maternelles sous contrat de la ville. C’est une coupe sombre qui fait passer la contribution communale de 3 millions d’euros à 2,3 millions pour les écoles privées attachés au système public, quasiment toutes catholiques hormis quelques écoles juives.
 

« Cinq Etoiles » de Beppe Grillo n’aime pas les écoles catholiques

 
Ce sont en Italie des milliers d’écoles catholiques qui, dans une sorte de subsidiarité inversée, suppléent à l’incapacité de l’Etat de satisfaire les besoins des parents, « tirant les marrons du feu pour un Etat pachydermique, moins chères et plus efficaces – mais ce sont elles qu’il s’agit d’éliminer », dénonce Andrea Zambrano. Pour ces petites écoles, en effet, la perte de 25 % des revenus va les conduire droit à la fermeture.
 
L’archevêque de Turin, Mgr Cesare Nosiglia, s’est joint aux 14 curés de paroisses qui sont en même temps présidents des écoles catholiques turinoises, pour écrire à la mairesse Appendino. Leur lettre dénonce des « mesures injustes et discriminatoires » de la municipalité, qui mettent en péril « 57 établissements qui garantissent le service public dans le cadre de la loi sur l’école paritaire, touchant plus de 5.500 élèves et leurs familles, 500 enseignants et autres personnels, offrant des services nécessaires que la commune ne parviendrait pas à offrir à ses citoyens ».
 
Pour Bianca Maria Girardi, présidente de la fédération italienne des écoles maternelles, il s’agit là d’un mauvais signal « qui est la preuve d’un manque de respect vis-à-vis de l’égalité des chances scolaires », et qui en outre révèle la « myopie politique » de la municipalité de Turin. C’est la loi qui reconnaît le fonctionnement paritaire du système scolaire, et le système bénéficie à toute la population. Et ce d’autant que les enfants scolarisés dans les établissements maternels catholiques coûtent à l’Etat à peu près un tiers de ce que coûtent ceux scolarisés dans le public pur.
 

Italie : le vrai visage du mouvement Cinq Etoiles est idéologique

 
En l’occurrence, le choix idéologique s’accompagne d’un coût prohibitif : « C’est aussi une disposition anti-économique », affirme Mme Girardi.
 
Comme toujours, la gauche prétend que les écoles catholiques, et plus largement les écoles « paritaires » en Italie, sont des écoles réservées à l’élite. A proscrire donc. « Rien n’est plus faux », souligne Bianca Maria Girardi : « Les écoles privées accueillent un pourcentage très élevé de familles aux revenus modestes ou très modestes. Ce sont les vraies écoles populaires, parce qu’elles sont ouvertes à tous et cherchent à répondre aux besoins de tous, surtout ceux qui ont des difficultés économiques. Cela est confirmé par le fait qu’il y a tant de communes de petite dimension où l’administration n’a pas d’école maternelle et s’appuie sur l’école privée, souvent l’école paroissiale. Les écoles du peuple, ce sont les écoles paroissiales. C’est faire preuve d’idéologie que de ne pas le reconnaître. »
 
L’idéologie des Cinq Etoiles…
 

Anne Dolhein