La photo d’un enfant mort noyé sur la plage n’y aura rien changé : les Français restent majoritairement opposés à l’assouplissement d’une politique migratoire déjà largement dénoncée et refusent l’entrée de nouveaux clandestins dans le pays.
Selon un récent sondage mené par l’institut Odoxa pour Le Parisien-Aujourd’hui en France, 55 % des Français refusent que la France octroie le statut de réfugiés aux clandestins qui affluent en ce moment aux frontières de l’Europe.
Trop, c’est trop et le refus français est catégorique : sur la question spécifique des clandestins syriens, les personnes interrogées ne varient pas. 62 % pensent qu’il faut les traiter comme les autres, tandis que 36 % seulement affirment que ces personnes-là « méritent un meilleur accueil en tant que réfugiés de guerre. »
Tandis que François Hollande se déclare en faveur d’un « mécanisme d’accueil permanent et obligatoire » dans toute l’Union européenne, les Français rejettent massivement la politique migratoire imposée par cette dernière : 78 % des Français désapprouvent l’action des dirigeants de l’UE à ce sujet, tandis que 69 % refusent absolument l’idée de « quotas » de clandestins à accueillir obligatoirement.
Le pape François encourage l’accueil massif des clandestins qui mettent en danger l’Europe chrétienne
La vague migratoire n’est certainement pas nouvelle, mais elle s’intensifie et la prise de conscience populaire s’accélère. La photo d’un petit Syrien noyé a fait le tour du monde en quelques heures, mais n’a pas semblé réduire le ras-le-bol général… Elle a seulement servi de prétexte aux autorités pour lancer une campagne médiatique promulguant une politique migratoire impopulaire.
Même le pape a joint sa voix à l’indignation générale, apparemment peu concerné par la menace que cet afflux incessant de clandestins non-européens et majoritairement musulmans fait peser sur l’Europe chrétienne.
Au terme de la prière de l’Angélus récitée dimanche place Saint Pierre, le Saint Père a appelé « chaque paroisse, chaque communauté religieuse, chaque monastère et sanctuaire de toute l’Europe à accueillir une famille de réfugiés, à commencer par le diocèse de Rome. »
Le pape François a encouragé les évêques européens à être de « vrais pasteurs », oubliant au passage l’inquiétude et l’exaspération des brebis européennes et chrétiennes qui prévoient la libanisation de l’Europe…
En France, 44 % des personnes sondées seulement souhaitent que le pays imite l’Allemagne, montré comme modèle par tous les dirigeants immigrationnistes.
En temps normal, l’Allemagne accueillait quelque 200.000 personnes chaque année, tout comme la France. Cette année, l’Allemagne devrait en accepter 800.000, pour un coût estimé à 10 milliards d’euros.
L’Allemagne accueille tous les clandestins, pour un coût public de 10 milliards d’euros
Ces dernières semaines, les frontières étaient grandes ouvertes pour les clandestins refusés par la Hongrie dont la politique migratoire est très restrictive. Le Premier ministre Victor Orban n’entend pas l’assouplir puisqu’il déclarait récemment que ces arrivées massives de clandestins menacent « l’identité chrétienne » de l’Europe.
De son côté, Angela Merkel a déclaré qu’aucun demandeur d’asile ne serait refusé en Allemagne, tablant évidemment sur l’argent du contribuable allemand et européen pour assumer cette décision.
Comme son voisin allemand, l’Autriche a accepté de recevoir les clandestins qui se présentent et sont refusés en Hongrie, malgré les directives européennes qui obligent un clandestin à s’enregistrer dans le premier pays européen qu’il atteint. Mais après avoir accueilli des milliers personnes en quelques jours, le chancelier autrichien a annoncé que l’état d’urgence allait progressivement être abandonné pour revenir aux procédures normales. L’Autriche devrait remettre en place les barrages à l’entrée du pays.
Du côté britannique, la situation migratoire sans précédent pourrait avoir de lourdes conséquences politiques : pour la première fois, un sondage a révélé que les Britanniques sont plus nombreux à vouloir quitter l’Union européenne qu’à vouloir y rester. 43 % souhaitent que la Grande-Bretagne quitte l’Union européenne, 40 % souhaitent qu’elle y reste tandis que 17 % sont encore indécis. Ce résultat ne peut-être lié qu’à l’actuelle gestion très impopulaire des flux migratoires par les autorités de Bruxelles.
Le refus des peuples européens s’explique par différentes raisons : identitaire, économique mais beaucoup regardent également avec inquiétude ces populations parmi lesquelles se fondent nécessairement – ne serait-ce que statistiquement – des islamistes partis combattre en Irak ou en Syrie.
Les clandestins se font passer pour Syriens, le Golfe se méfie du terrorisme, mais pas l’Europe
Il est difficile d’identifier ces clandestins, surtout lorsque le trafic de faux papiers est devenu monnaie courante aux frontières de l’Europe. Les clandestins ont compris qu’ils avaient plus de chance de parvenir à rentrer en Europe en prétendant fuir la guerre plutôt que la misère.
Les faux papiers syriens se multiplient donc, et personne n’est en mesure d’identifier réellement bon nombre de personnes qui entrent aujourd’hui sur le sol européen.
L’inquiétude est légitime et a même poussé les pays du Golfe à refuser l’accueil de clandestins pour se protéger du terrorisme. Les riches pétromonarchie n’ont d’ailleurs pas aidé financièrement non plus : la Grande-Bretagne a consacré plus d’argent aux réfugiés que l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et le Qatar réunis…
De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a également annoncé la construction d’une clôture pour empêcher le pays d’être « submergé » par les réfugiés syriens ou africains. Etrangement, l’annonce n’a pas provoqué la même indignation que le mur hongrois…
Si l’Union européenne refuse de fermer ses portes à des populations qu’elle n’est plus en mesure d’accueillir décemment, et que ses peuples refusent de voir venir, c’est sans doute aussi parce qu’à côté de l’utopie mondialiste de la suppression des frontières, cette nouvelle crise lui permet d’accroître ses pouvoirs. L’Union européenne s’apprête en effet à créer une nouvelle force de protection qui sera chargée de gérer les migrants et privera encore un peu plus les nations européennes de leur souveraineté : la gestion des flux migratoire sera alors transférée des nations à Bruxelles.