Annoncé pour l’automne, le départ de l’un des rédacteurs de Laudato si’ de son poste de directeur du Potsdam Institute répond en tout cas à des demandes de plus en plus pressantes de la part de politiques allemands mécontents de son rôle auprès du conseil scientifique pour le changement environnemental (WGBU) auprès du gouvernement allemand. On accuse notamment Hans-Joachim Schellnhuber de pousser dans le sens de la « dictature verte ». Il y reste par décision personnelle d’Angela Merkel.
Schellnhuber a passé près d’un quart de siècle à la tête de l’Institut Potsdam. Il sera remplacé par le Suédois Ottmar Edenhofer et Johan Rockström qui ont promis de recourir aux « Big Data » et à l’intelligence artificielle pour mieux comprendre les réponses sociologiques au « réchauffement » ; indulgents à l’égard de la Chine, ils réclament un prix plus élevé pour les émissions carbone. Gagnera-t-on au change ?
Hans Joachim Schellnhuber ne sera plus directeur du Potsdam Institute à partir de septembre
Deux scientifiques climatosceptiques allemands, le Dr Sebastian Lüning et le Pr Fritz Vahrenholt estiment que oui, affirmant que Schellnhuber est « devenu un poids pour l’Institut Potsdam ». Ils pointent la parution d’une série d’articles de sa main, à un rythme étonnamment rapide, dans le journal de la National Academy of Science. « On soupçonne que son secret a été de pouvoir lui-même choisir ses pairs évaluateurs en tant que membre »…
Der Spiegel propose une analyse similaire : « On a l’impression qu’il est devenu davantage activiste et moins physicien. » On a vu ce que cela a donné dans Laudato si’ du pape François qui « ignore la quasi totalité des incertitudes qui affectent la science du climat », commentent les deux professeurs.
La démission de Hans Joachim Schellnhuber, proche du pape François
Schellnhuber a un but, selon les deux professeurs : la destruction inconditionnelle de l’industrie des combustibles fossiles. Avec son départ, l’Institut Potsdam pourra présenter de manière plus équilibrée les résultats de la recherche, « sans la pression constante de devoir faire un travail de prosélyte ».
Rappelons que Hans Joachim Schellnhuber est également membre de l’Académie pontificale des sciences et qu’il a participé au Vatican à la présentation de l’encyclique Laudato si’.