12 voix à zéro sont venues sanctionner une condamnation pour détournement de fonds disputée dès le lendemain de l’annonce de sa candidature. Le délit de Navalny, jugé « sérieux », a donné lieu à une peine de cinq ans de prison… avec sursis.
Alexei Navalny affirme pour sa part que la condamnation est le résultat d’un montage et il a appelé au boycott de l’élection à laquelle Vladimir Poutine participera en tant que candidat indépendant.
Sa condamnation avait été levée dans un premier temps l’an dernier par la Cour européenne des droits de l’homme – à laquelle la Russie se soumet en tant que membre du Conseil de l’Europe – qui a jugé sans fondement les accusations le visant à propos du détournement de l’équivalent de quelque 270.000 dollars des comptes régionaux de Kirov.
La Cour suprême russe a ordonné la mise en place d’une nouvelle procédure qui a abouti rapidement à une condamnation similaire à la première en termes presque exactement identiques.
Anti-corruption et anti-immigration, inclassable à bien des égards, l’avocat blogueur de 41 ans rencontre du succès chez les jeunes grâce aux réseaux sociaux et représente la seule vraie menace d’opposition face au quasi parti unique de Poutine.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré dès mardi matin à la presse qu’il lui semblait nécessaire d’étudier la légalité de cet appel au boycott, contestée.
Bref, quoi qu’on pense du président russe, il semble clair qu’il préfère prévenir que guérir face à un candidat qui a plus de chances que ses autres concurrents de réunir des suffrages.