Selon l’un de ses procureurs, Fatou Bensouda, la Cour pénale internationale serait en train de faire la collecte de données sur des djihadistes de l’Etat islamique originaires de Jordanie, de Tunisie et des pays européens dans l’intention de préparer une procédure pour crimes de guerre.
Collecte des données mais pas accusation…
« Ce n’est pas une investigation, ce n’est pas une accusation, il s’agit juste d’une collecte d’informations » a-t-elle affirmé mardi soir, avant d’ajouter que les informations devaient être soigneusement recueillies avant toute mise en accusation.
La chambre d’accusation a déjà reçu des dossiers de la part du Liban, de la Tunisie et de la Jordanie au sujet de personnes qui ont rejoint l’Etat islamique en Syrie et en Irak. Les djihadistes affluent en effet de toutes les régions du monde, notamment d’Europe. Une commission des Nations Unies avait déjà accusé l’organisation terroriste de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
La Cour pénale internationale veut le procès politique de l’Etat islamique
La Cour pénale internationale n’a aucune juridiction en Iraq ou en Syrie mais la Jordanie, la Tunisie et les pays européens sont membres de cette cour et leurs ressortissants peuvent donc être poursuivis à certaines conditions, notamment que la collecte de données permette une incrimination non douteuse.
La démarche est double. Elle vise d’abord à légitimer cette Cour pénale internationale alors que le monde entier est sous le choc des horreurs commises par l’Etat islamique. Mais cette institution chère aux mondialistes vise également l’interprétation fondamentaliste de l’islam qu’une part importante des musulmans suit depuis des siècles. En poursuivant l’Etat islamique, la Cour pénale internationale s’apprête en fait à mettre en scène le grand procès de l’islamisme, pour tenter ensuite d’imposer aux musulmans un islam « pacifiste » plus conforme à son idéologie…