Crash aérien, missile, Ukraine : les questions que les médias évitent


 
Un crash aérien chasse l’autre, le Mali succède à l’Ukraine, à propos de laquelle subsistent des questions cruciales. Pourquoi Obama ne montre-t-il pas les preuves qui accableraient les Russes ? Un missile a-t-il été tiré, lequel et par qui ? Les médias évitent d’approfondir. L’incuriosité semble devenir la règle, et un choix politique.
 
Aucune piste ne semble écartée dans l’enquête sur la chute d’un avion d’air Algérie au Mali.
 
Tant mieux. Nos médias évitent trop souvent de poser certaines questions en matière de crash aérien.
 

Quel missile dans le crash aérien en Ukraine ?

Depuis la disparition d’un Boeing de la Malaisian Air lines en océan Indien : nul ne s’est jamais demandé ce qu’il allait y faire, ni pourquoi on nous avait baladé plusieurs jours en mer de Chine alors que son changement de cap avait été immédiatement signalé.
 
Et pour l’avion abattu au-dessus de l’Ukraine, Obama affirme détenir des images satellites prouvant qu’un missile Bouk a été tiré de la zone séparatiste avec l’aide des Russes.
 
Pourquoi ne les montre-t-il pas ? Et qu’y a-t-il dessus ? Le missile Bouk mesure cinq mètres de long, les camions qui transportent les batteries sont des mastodontes : le crash aérien ayant eu lieu en plein jour, tout cela doit se voir à l’œil nu.
 
Tant qu’il ne montrera pas ces images, Obama sera aussi crédible que Bush prétendant avoir les preuves des armes de destruction massive dans l’Irak de Saddam.
 

Toutes ces questions cruciales que les médias évitent

Il fait penser à Pierre Dac, dans le sketch avec Francis Blanche, qui pouvait dire le numéro de la carte d’identité de la dame du premier rang : il peut le dire.
 
A propos d’Ukraine, nos médias évitent de poser d’autres questions cruciales.
 
Le ministre estonien Urmas Paet affirmait à Catherine Ashton que les morts de la place Maïdan n’ont pas été abattus par Ianoukovitch. Pourquoi la presse occidentale n’a-t-elle pas enquêté à ce propos ?
 
Et les morts de la tuerie d’Odessa ? Pourquoi ne se demande-t-on pas qui les a tués ?
 
Le bourrage de crâne, la diplomatie secrète, la guerre tordue, sont de tous les temps et tous les régimes. Le paradoxe de nos démocraties, c’est qu’elles affirment jouer la transparence, parce que dans leur système de représentation la transparence signale le bien, et qu’elles prétendent incarner le Bien dans le grand western manichéen qu’elles se jouent.
 
Peut-être même parviennent-elles à s’intoxiquer : après tout Hitler, Mao, Staline et Truman prétendaient agir au nom du Bien. Le leur.

 
Crash aérien, missile, Ukraine : les questions que les médias évitent