Darmanin et l’ensauvagement à Crépol : un déni de réalité

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Tous les jours, meurtres, viols et autres crimes commis en France passent les bornes de l’« ignoble » et de l’« inacceptable », pour reprendre les mots de Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur, à propos du meurtre d’un adolescent, Thomas de son prénom, samedi dernier au soir lors d’une fête de village à Crépol dans la Drôme, a ajouté : « Cela s’appelle l’ensauvagement. » On peut croire que c’est vrai, mais on peut estimer aussi qu’en ne remontant pas à la cause de cet ensauvagement, pas plus que ses prédécesseurs ne l’ont fait, Darmanin participe à un déni de réalité organisé, en quelque sorte systémique, qui interdit toute politique cohérente pour rétablir la sécurité en France et en Europe.

 

La version des faits de Darmanin à Crépol

La façon dont les faits ont été racontés est caractéristique : sous couleur d’euphémiser les choses, on les dénature, dans l’espoir enfantin que le public ne comprenne pas. Samedi soir à Crépol, « alors qu’un “bal de l’hiver” rassemblant 350 personnes était organisé, “un groupe d’individus extérieur” à cette commune de 532 habitants avait cherché à entrer dans la salle des fêtes, selon le procureur de la République de Valence. Il s’en était suivi une « rixe générale ». Bilan, un mort et 17 blessés de 16 à 65 ans, dont deux graves. Conclusion de Darmanin : « Quand il y a des gamins de 15-16 ans contre des gamins de 15-16 ans, c’est évidemment une faillite générale de notre société. Il faut se poser des questions et repenser le cadre de l’autorité. »

 

La réalité de l’ensauvagement : une véritable razzia

Tout est à repenser dans ce récit et ce commentaire. En commençant par nommer ce « groupe d’individus extérieur ». Il y suffit d’un « s » marquant un pluriel, donc une origine : ce sont des individus extérieurs, venus d’ailleurs, et tout le problème est là. La « faillite générale de notre société » vient de la présence massive sur son sol de groupes extérieurs agressifs et différant d’elle par leur civilisation. Partant de là, il n’y a pas eu de « rixe générale » comme il peut s’en produire entre individus pris de boissons ou se disputant une demoiselle. Il n’y a pas eu « des gamins de 15-16 ans » contre leurs homologues (puisqu’il y eut un blessé de 65). Il y a eu une attaque en règle, une razzia d’envahisseurs contre les autochtones du village.

 

A Crépol, Cologne ou en banlieue, la même réalité

Si l’on veut « repenser le cadre de l’autorité », il faut reconnaître et affirmer bien haut ce caractère étranger de l’attaque, lier explicitement l’ensauvagement de la société à cette hétérogénéité qu’on y a importée. Mais c’est précisément ce que tous les gouvernements de France et d’Europe refusent de faire. Ministre de l’Intérieur comme Darmanin, Jean-Pierre Chevènement avait fait naguère l’éloge des « sauvageons » en qui il voyait le sang neuf de la République. Et beaucoup plus près de nous, l’ensemble des commentateurs a imputé les émeutes de banlieue cet été à des causes purement sociales. Cette erreur d’analyse est un odieux mensonge : ce ne sont pas de prétendus « quartiers populaires » qui se sont soulevés, mais des zones issues de l’immigration. De même qu’à la Saint-Sylvestre 2016 an Allemagne, la folle nuit de viols et d’agressions sexuelles n’a rien à voir avec les pulsions d’un individu, mais fut un phénomène de groupe assez proche de l’enlèvement des Sabines.

 

Le déni des élites crée l’ensauvagement

Le déni de réalité des élites européennes a permis l’invasion de l’Europe depuis quarante ans et le grand remplacement progressifs de ses populations, comme le montre sans ambages la photo de couverture du National Geographic, qui fera date dans l’histoire de la sociologie européenne. Il induit aussi les dommages collatéraux. Comme la mise à sac d’une fête de village à Crépol, le meurtre d’un adolescent, et tant d’autres passés et à venir. L’ère de l’ensauvagement est ouverte, et elle sera de plus en plus sanglante si le bon diagnostic n’est pas posé.

 

Pauline Mille