Tel est le titre d’une tribune que vient de publier Justin Welby, archevêque de Canterbury, primat de l’Eglise anglicane placé sous l’autorité nominale du roi d’Angleterre. Cet ancien cadre de l’industrie pétrolière (il a travaillé pour Elf) y déroule avec application l’intégrale du catéchisme mondialiste fondé sur le réchauffement et dresse un tableau terrifiant de la terre : « Notre monde devient de moins en moins résilient. La moitié des Anglicans vivent dans des pays de guerre ou de persécution. La pandémie du covid-19 nous a appris avec une rapidité terrifiante la fragilité de notre édifice social, de nos systèmes de santé et l’impossibilité de s’isoler durablement. La guerre en Ukraine nous a montré à quelle vitesse une crise du coût de la vie peut être provoquée. En même temps, des désastres naturels, inondations, cyclones, ouragans provoquent des migrations de masse autour de la planète. » Pour lui, le départ du Paradis terrestre est une image de la désobéissance aux règles environnementales données par Dieu : « Dieu est vert, et Il nous demande d’être verts. Dieu a créé le monde et vit qu’il était bon, mais les hommes l’ont gâté par leurs péchés. »
Justin Welby ne supporte pas que « des Chrétiens refusent des faits scientifiques », et il ne craint pas d’affirmer : « C’est un devoir moral de faire tout ce que nous pouvons pour ne pas détruire le monde vert que Dieu a créé pour nous. » Il cite encore l’Américain Guy Speth : « Les premiers problèmes environnementaux sont l’égoïsme, l’avidité et l’apathie, et pour lutter contre eux nous avons besoin d’une transformation culturelle et spirituelle. » C’est au nom de cette transformation que s’exprime l’archevêque de Cantorbéry, et à ceux qui lui reprochent d’interférer en politique il répond : « Si c’est interférer que de chercher à éviter la catastrophe du changement de climat, spécialement quand elle touche les plus pauvres, alors interférons. J’appelle cela de l’aide humanitaire. »
Tout y est vraiment, les plus pauvres, l’égoïsme et le déni de ceux qui demandent un débat contradictoire, et surtout l’enrôlement de Dieu et de l’Ecriture Sainte au service du mondialisme. Par le biais du climatisme réchauffiste, comme le fait aussi le pape François. Et par le biais des plus pauvres migrants, comme le fait aussi le pape François. Naguère l’empereur d’Allemagne Guillaume II embrigadait Dieu dans sa Deutsches Heer, inscrivant sur la boucle de ceinturons de ses soldats : « Gott mit uns », Dieu avec nous. Aujourd’hui, par la voix des chefs de l’Eglise anglicane et de l’Eglise catholique, c’est le mondialisme qui proclame « Dieu avec nous » !