Ce mois de juillet aura été le mois de toutes les terreurs provoquées par la propagande réchauffiste. Alors qu’au Canada a lieu un incendie vraiment exceptionnel principalement dû à des actes criminels et à l’absence de politique de prévention, de nouvelles fausses peurs sont expérimentées par le terrorisme révolutionnaire. Après le bobard des jours les plus chauds depuis cent mille ans, on a eu droit à « l’ébullition » du climat (Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU), le « tremblement de terre » provoqué par un concert de la chanteuse Taylor Swift à Seattle, et enfin « le réchauffement souterrain » étudié par des chercheurs américains à Chicago. Des tentatives maladroites mais peut-être efficaces pour semer dans l’esprit public la conviction que, oui, l’homme est un Titan capable d’agir sur les éléments.
L’ONU souffle sur le feu de l’ébullition mondiale
Les secrétaires généraux de l’ONU sont bizarrement des hommes lyriques et pressés. En 1969, U Thant affirmait qu’il « reste 10 ans pour sauver la Terre », en 2023, Guterres nous prévient que « l’ère du réchauffement climatique est terminée, place à l’ère de l’ébullition mondiale ». Selon lui, ce mois de juillet aura été « un désastre » pour la terre entière, il a évoqué les « enfants emportés par les pluies de mousson », les « familles qui fuient les flammes », les travailleurs « sous la chaleur brûlante ». Or « les preuves sont partout, l’humanité a déchaîné les destructions ». Il faut en finir : « L’air est irrespirable, la chaleur est insoutenable. Et les niveaux de profits des énergies fossiles et l’inaction climatique sont inacceptables. » Aussi, Philippulus le prophète de l’ONU appelle-t-il les « dirigeants à diriger » pour détourner de l’humanité souffrante le châtiment de Gaïa.
Un tremblement de terre pop
En période de vacances, cependant, les Français sont plus sensibles au crachin et au froid qu’a provoqué la défection de l’anticyclone des Açores qu’à ce type de vaticinations délirantes, et c’est pourquoi les médias ont monté en épingle des mini-terreurs plus ludiques, des curiosités qui permettent de « sensibiliser » le jeune public sur l’incidence de l’activité des hommes sur la terre. C’est ainsi que la presse US a fait tout un battage autour de deux concerts donnés par la chanteuse Taylor Swift, trente-trois ans aux fraises : ses fanatiques (ils étaient 140.000), on les appelle les Swifties, ont tant dansé, crié, sauté en cadence pour exprimer leur enthousiasme qu’ils ont provoqué au stade Lumen Field de Seattle une activité sismique équivalente à celle d’un tremblement de terre de magnitude de 2,3 sur l’échelle de Richter. Ils ont ainsi battu le précédent record en la matière, établi en 2011, toujours à Seattle, par des spectateurs de football américain à l’occasion d’un match contre la Nouvelle Orléans.
Echelle de Richter et alcoolémie
Selon Jackie Caplan-Auerbach, qui professe la géologie à l’université Western de l’Etat de Washington, ce n’est que « peu de bruit » sur l’échelle des tremblements de terre, mais c’est l’occasion d’intéresser les fans, et tous les adolescents, à la question. Ç’a été l’occasion de rappeler un précédent, un concert du groupe britannique Madness qui aurait provoqué deux tremblements de terre dans le nord-est de Londres. Le rapport annuel du British Geological Survey de 1992 signale à cette occasion des « balcons et fenêtres fissurés ». Rappelons toutefois que, sur l’échelle de Richter, une activité sismique de niveau 2 n’est ressentie que par une personne au repos, et qu’il faut atteindre le niveau 5 pour qu’il y ait des dommages mineurs près de l’épicentre. Les fenêtres fissurées ont dû l’être par des fans avinés.
Les souterrains de Chicago en pleine ébullition
Mais la terreur verte a découvert une mine de frayeur potentielle encore plus tirée par les cheveux avec le « réchauffement souterrain ».
On doit la trouvaille à une équipe de l’Université Northwestern (Illinois) qui a étudié le sous-sol du Loop, quartier de Chicago, l’un des plus densément peuplés après Manhattan et constaté que la température moyenne du sol y avait beaucoup augmenté depuis les années 1950. 150 capteurs ont été disséminés en terrain bâti et sous le parc, dont le sous-sol connaît une température inférieure de 10 °C au reste du Loop. A partir de là, on est parti dans les arcanes du réchauffement. Avec des estimations et des résultats surprenants.
Un danger souterrain et silencieux
Se fondant sur les données recueillies pendant trois ans, l’étude a simulé l’évolution des températures sur 100 ans. En voici le résultat : le sol s’est réchauffé de 0,49 °C par an des années 1950 au début 2000, le rythme a ralenti depuis 0,14 °C par an. Ce qui donnerait quand même près de 25 degrés en 50 ans. Aussi le professeur Alessandro Rotta Loria, spécialiste de la géomécanique et de l’énergie, qui signe l’étude parue cette semaine dans la revue Communications Engineering, est-il formel : « Le changement climatique souterrain est un danger silencieux. » Pourquoi ? Parce que les constructions humaines n’ont pas été conçues pour une telle augmentation de la température. Selon les simulations, la hausse des températures peut provoquer une expansion du sol vers la surface allant jusqu’à 12 millimètres, alors que d’autres couches du sol peuvent se contracter et s’enfoncer, sous le poids d’un bâtiment, jusqu’à 8 millimètres. Ces variations, quoique minimes et impossibles à percevoir à l’œil nu, sont supérieures à ce que certains bâtiments peuvent supporter. En plus, ces îlots de chaleur peuvent « perturber la croissance des plantes et polluer les eaux souterraines ».
Le réchauffement souterrain source d’alarmisme modéré
A quoi sont dus les îlots de chaleur souterrains ? A deux causes humaines, le choix des matériaux qui emmagasinent l’énergie apportée par les canicules, et tout le système de câbles, tuyaux et de transports souterrains qui diffusent la chaleur dans le sous-sol, jusqu’à 100 mètres de profondeur. Bien entendu, les constructions anciennes, conçues quand on ne pensait pas à tout cela, conduisent plus la chaleur et contribuent plus au réchauffement souterrain. Les spécialistes interrogés tombent d’accord sur le choix de nouveaux matériaux et la plantation d’arbres pour résoudre le problème, et les promoteurs peuvent donc serrer la main des prophètes verts : la ville sauvée, c’est la ville reconstruite différemment. Le phénomène est « alarmant » mais Chicago ne devrait pas s’effondrer pour autant. Selon le professeur David Troll, on tient le bon bout à Chicago, bien que des difficultés puissent survenir ailleurs. En complément de la communication hard d’un Guterres, avec son ébullition climatique, il y a désormais l’alarmisme modéré des « scientifiques » désireux d’intéresser les jeunes aux tremblements de terre d’origine humaine et au réchauffement souterrain maîtrisable.