A la suite des accusations du mouvement Black Lives matter (« la vie des Noirs compte »), Roland Fryer, professeur d’économie et par ailleurs le plus jeune titulaire afro-américain de Harvard, a mené une enquête statistique sur les violences policières. Il a comparé, avec son équipe, des milliers de données et d’enregistrements sur cinq millions de confrontations entre des civils et des policiers concernant 10 services de police des villes d’Austin, Houston, Dallas, Los Angeles, Orlando et Jacksonville, ainsi que des données provenant des services de police de Floride, pour aboutir à une conclusion qui l’a laissé pantois : le risque d’être abattu par la police est en réalité, selon ses chiffres, 23,8 % moindre pour les Noirs que pour les Blancs.
L’enquête de Roland Fryer, économiste noir de Harvard, montre que les Noirs ne seraient pas davantage pris pour cible que les Blancs
Cette conclusion vient confirmer une étude de l’université de l’Etat de Washington comportant des tests de simulation qui ont montré que les policiers engagés dans des situations potentiellement mortelles sont moins enclins à tirer sur les Noirs que sur les Blancs, contrairement à ce qu’affirme le mouvement Black Lives Matter – manifestations à la clef…
Le déni du New York Times face à la réfutation de l’équipe d’Harvard
Le journal « mainstream » New York Times a préféré se focaliser sur les résultats concernant des niveaux de confrontation moins tendus, avec fouilles au corps, réactions face à la petite délinquance, ajoutant que les résultats de Fryer « peuvent ne pas être exacts dans chaque ville ». « Les villes sur lesquelles Mr Fryer a enquêté ne représentent qu’environ 4 % de la population totale et comprennent bien plus de citoyens noirs que la moyenne (…) Les conclusions de Fryer ne signifient pas que la perception du racisme de la police dans le public soit erronée… parce que l’utilisation de la force non létale est bien plus fréquente », affirme le journal.
Une police nationale remplaçant les municipales discréditées par Black Lives Matter serait plus dure
Quoiqu’il en soit, les conclusions de Fryer remettent en question l’idéologie sur laquelle repose Black Lives Matter. Pour Jonathan Tobin, qui écrit à Commentary : « La notion qui dit que les Noirs courent des risques lorsqu’ils sont confrontés à la police satisfait bien les mythes gauchistes sur l’utilisation de la force au service de la loi. Ce type de mensonge laisse Black Lives Matter poursuivre sa politique destructrice qui provoque des violences anti-police. Leur programme se paie cher en termes de vies pour les Afro-Américains.
« Si leur programme se poursuit avec succès, on perdra bien davantage que ces vies-là. Si les polices locales discréditées devaient laisser la place à une force de police nationale, celle-ci imposerait des mesures certainement bien plus dures que Black Lives Matter ne peut l’imaginer », écrit Bob Adelmann du New American. De fait, Obama et Hillary Clinton tirent aujourd’hui prétexte des accusations lancées contre les polices des Etats pour appeler à davantage de pouvoir et d’hommes pour la police fédérale.