Referendum : l’Ecosse rejette son indépendance

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55,3% des Ecossais se sont finalement déclarés contre l’indépendance de l’Ecosse vis-à-vis du Royaume-Uni, malgré le soutien apporté au « oui » par des personnalités aussi connues que l’acteur Sean Connery, ou le joueur de tennis Andy Murray. Alex Salmond, leader des indépendantistes et chef du gouvernement écossais, a honnêtement reconnu la défaite de son camp, qui remettait en cause les actes d’Union de 1707. Il faut dire que, avec un taux de participation de 84,6 % (sur les 4.285.323 résidents écossais de plus de 16 ans appelés à se prononcer), le résultat du referendum est difficilement contestable.
 

Pour ou contre l’indépendance de l’Ecosse ?

 
On ne sait – et on ne saura sans doute pas – quels arguments employés aussi bien par la communauté internationale que par l’Union européenne, auront, en définitive, emporté l’adhésion d’une majorité d’habitants de l’Ecosse à propos de l’indépendance : économiques, politiques, etc. Ils constituent, en tout état de cause, un ensemble où l’on reconnaît aisément les discours bien-pensants, convenus, qui ont cours aujourd’hui. Ce qui ne signifie nullement, au passage, que les arguments des indépendantistes ou séparatistes manifestent une indépendance d’esprit aussi importante que celle qu’ils prétendaient obtenir pour l’Ecosse. On pourrait même dire que c’est tout le contraire, tant on a pu reconnaître dans certains discours des tenants du « oui » le relent du régionalisme forcené qui anime certains sectateurs de Bruxelles. Malheureusement. Mais peut-être craignait-on, dans certains milieux, que les racines chrétiennes et royales de l’Ecosse ne retrouvent, par une indépendance nouvelle, une vigueur oubliée…
 
Quoi qu’il en soit, ce résultat constitue, pour le Premier ministre britannique David Cameron, un réel soulagement. Il faut dire que le locataire du 10 Downing Street a déjà suffisamment à faire avec l’euroscepticisme grandissant de son opinion publique pour envisager d’un œil serein l’indépendance de l’Ecosse.
 

Nouvelles promesses ou nouveau referendum

 
Conscient cependant de l’importance du mouvement qui a secoué, même si c’est par referendum, cette partie du royaume, il s’est engagé à octroyer rapidement des pouvoirs élargis à l’Ecosse – mais aussi à l’Angleterre, au Pays de Galles et à l’Irlande du Nord – notamment sur les questions fiscale, budgétaire et de couverture sociale.
 
Et il fait bien. Alex Salmond envisage déjà la possibilité d’un nouveau referendum, non seulement si ces promesses n’étaient pas honorées, mais si elles ne l’étaient pas rapidement.