Éoliennes un scandale d’État :
Alban d’Arguin

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Alban d’Arguin, historien et juriste de formation

 

Sans doute, Alban d’Arguin, ne pensait-il pas écrire un jour sur l’éolien… Historien et juriste de formation, sa carrière effectuée dans un grand groupe financier, il travaillait à restaurer une propriété vendéenne quand il a vu sa petite commune menacée par l’un de ces fameux projets « d’énergie du vent ». De cette crainte justifiée – et justifiable – est né un livre. A charge. Qui ne ménage pas ses adversaires et ne craint pas de politiser son sujet. Un ouvrage très personnel, très libre qui cite sans sourciller Barrès et Henri de Régnier pour célébrer l’image de la France. Et invoque les trois transcendantaux que sont le Beau, le Vrai et le Bien.
L’éolien fait bien partie intégrante de la grande offensive écologiste-révolutionnaire qui sera sans doute la maîtresse de ce XXIe siècle.
 

Au moins 10.000 éoliennes sur le sol français en 2020

 
Déjà, l’année 2016 a battu un nouveau record de développement avec 45 % d’installations supplémentaires : des éoliennes, il y en aura au moins 10.000 sur le sol français, au début des années 2020, si s’appliquent comme prévus le Grenelle de l’environnement et la loi de transition énergétique. Une erreur, ou plutôt une faute magistrale, commise de plein gré et en toute connaissance de cause.
L’Académie des Beaux-Arts s’en était plainte en novembre 2007, les paysages sont déchirés tant dans les plaines que sur les rivages. Et cette pollution visuelle s’accompagne d’un risque réel pour la santé : acouphènes, maux de tête, vertiges, tachycardie, troubles du sommeil, palpitations… celui qu’on appelle aux Etats-Unis le « Wind Turbin Syndrome », le syndrome éolien, n’est pourtant pas un sujet de santé publique dans l’Hexagone : la France permet même d’installer ces turbines à 500 mètres des habitations, en dépit des avertissements de l’Académie de médecine…
Quant à la rentabilité, elle est la grande absente du projet. Il suffit d’observer l’Allemagne, qui détient le plus grand parc industriel éolien du monde : la part de l’électricité générée par ce dernier y est de 5 % seulement, et la part du nucléaire ne fait qu’augmenter… sans compter qu’on continue à construire sans mot dire des centrales à gaz et au charbon pour pallier à l’intermittence productive native de l’énergie éolienne…
 

Éoliennes, un scandale d’État

 
La « transition énergétique raisonnée » n’existe pas. L’éolien est un coût, que payent qui plus est déjà les Français via la CSPE, la contribution au service public de l’électricité, devenue en 2016 la TICFE, la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité, qui s’occupe en réalité des « surcoûts liés aux obligations d’achat de l’énergie renouvelable » et à leurs « politiques de soutien ». En 15 ans, elle a pris + 650 %… Un coût pour les uns, une manne pour d’autres, en particulier les nombreux investisseurs étrangers.
L’auteur cite Jean de Kervasdoué, qui écrit dans Les prêcheurs de l’Apocalypse. Pour en finir avec les délires écologiques et sanitaires : « Il n’existe pas de domaine où l’opinion, y compris de personnes éduquées, soit aussi éloignée des faits. Il n’existe pas de domaine où la présentation de résultats d’expérience ou de statistiques soit aussi controversée, pour ne pas dire impossible. Il n’existe pas de domaine où la passion l’emporte aussi clairement sur la raison ».
 

Les Français seront-ils les dindons de la farce écologique ?

 
Mystification ? Alban d’Arguin revient sur les motifs invoqués par les promoteurs de l’énergie éolienne, comme des autres énergies renouvelables, à savoir « la peur millénariste du réchauffement climatique, l’épuisement imminent des ressources d’énergie d’origine fossile, l’absolue nécessité d’arrêter la production d’énergie nucléaire » : trois allégations fondamentalement biaisées.
RiTV a bien souvent évoqué la perspective scientifique faussée du « réchauffement » qui se meut en « dérèglement » climatique quand la fraîcheur donne tort à ses défenseurs. De même, l’or noir est loin d’être tari. Et l’origine de la lutte contre le nucléaire n’est que politique – il nous vient d’ailleurs de l’extrême-gauche.
Comme le note Alban d’Arguin, l’Allemagne a cessé son déploiement éolien, tout comme le Danemark ou le Portugal – l’Espagne, elle, avait arrêté dès 2012. Et les Etats-Unis freinent des quatre fers – des dizaines de grands sites ont été abandonnés.
Les Français seront-ils les dindons de la farce… ? De cette farce écologique qui n’a pas pour but de protéger l’homme et la nature mise à disposition de ce dernier par Dieu… Cette farce-là, Alban d’Arguin l’appelle « l’Écologie Citoyenne Mondialiste » (ECM) qui est tout simplement une subversion de la véritable écologie, dans le but de servir un tout autre objectif. Elle fait partie intégrante des quatre projets mondiaux majeurs menés de front par l’idéologie mondialiste, avec les grands traités commerciaux, les flux financiers et les déplacements de populations.
 

« Ils drapent leur idéologie mortifère du voile de l’altruisme, mais [sont] tous in fine prédateur » Alban d’Arguin

 
C’est un outil d’éducation mondiale des masses pour façonner « l’homme nouveau », « citoyen du monde et homme de nulle part »… Un outil aux arguments prétendument indiscutables qui affirme responsabiliser l’homme quand il l’assujettit, qui assure coller aux impératifs naturels alors qu’il est bel et bien « hors-sol », comme le souligne l’auteur.
Et que ses objectifs sont essentiellement globalistes. L’auteur cite l’extraordinaire déclaration de Maurice Newman, président du Conseil économique consultatif au cabinet du Premier ministre australien, qui affirma lui-même en mai 2015 : « le réchauffement climatique est un leurre », au service d’« un Nouvel Ordre Mondial placé sous le contrôle des Nations unies. Il s’oppose au capitalisme et à la liberté et a fait du catastrophisme environnemental un sujet quotidien pour parvenir à ses fins. »
Ce qui était au départ l’affirmation d’une minorité est devenu vérité d’Évangile, croyance universelle, chant de la Terre, miroir de sagesse… qui a ses prêtres, et ses thuriféraires. Alban d’Arguin parle d’un « déploiement quasi mystique » de fêtes. Faut-il percevoir que l’écologisme est aussi, à côté d’un objectif assuré de gouvernance mondiale et de mutualisation globale, une tentative de spiritualisation post-moderne ? Aussi, sans nul doute.
 

Clémentine Jallais

 
Éoliennes un scandale d’État, Alban d’Arguin, Synthèse Editions, 178 p.