L’épiscopat français contre l’euthanasie et l’avortement, mais si tiède !

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Réunis en assemblée plénière à Lourdes, les évêques de France se sont enfin déclarés inquiets des « avancées sociétales » (en fait : régressions morales) agitées par Emmanuel Macron a propos de l’avortement et de l’euthanasie, notamment par la voix du président de la Conférence des évêques de France, Eric de Moulins-Beaufort. Il a estimé que « l’avortement, dont la décision est rarement un choix de pleine liberté, ne peut être compris sous le seul prisme des droits des femmes ». Que de circonlocutions ! Il a ajouté : « L’inscrire dans les droits fondamentaux serait abîmer tout l’équilibre de ceux-ci. » C’est parfaitement vrai mais use d’un langage inutilement précautionneux et se tient à un point de vue purement juridique. On est en droit d’attendre un rappel un peu plus viril de la foi catholique. Le président de CEF a continué sur le même ton et dans le même registre pour dire l’« inquiétude non moins grande » des évêques « devant le projet de loi en préparation concernant la fin de vie », restant à ce jour suspendu aux arbitrages d’Emmanuel Macron. Il craint que cela ne mène au suicide assisté et à l’euthanasie, objectif avoué des maçons : il n’a qu’à le dire nettement. Mais il a si peur de son ombre et de la sévérité des médias qu’il a rebâché pour s’en préserver la nouvelle doxa vaticane, appelant à « un sursaut d’humanité face au fait des migrations » et lancé : « Nous pouvons, en France, encore, recevoir comme des frères et sœurs en humanité ceux et celles qui viennent chez nous dans l’espoir d’une vie meilleure. »