
C’est ce que souhaite le ministre de l’Egalité, Mme Ana Redondo. Elle a annoncé lors d’une conférence de presse vendredi dernier son intention d’inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution espagnole comme cela s’est fait en France : « Ce serait une bonne façon de protéger les droits concernant le sexe et la reproduction, et, par-dessus tout, la liberté des femmes. » Mais elle avance prudemment, dans un pays qui se souvient encore d’avoir été catholique : « Il me semble que c’est une question qu’il est nécessaire d’étudier », mais qui implique une « procédure très complexe » et demande un consensus dont elle ignore s’il existe déjà « aujourd’hui ». Elle entendait par cette annonce provocatrice entourée de précautions célébrer le premier anniversaire de l’inscription de l’avortement dans la Constitution française et en même temps s’opposer à la Marche pour la vie en Espagne, qui annonce sa grande manifestation annuelle le 23 mars.