Il n’y a pas que l’Europe… Le rapport que vient de publier le très officiel American Community Survey (ACS) annonce un nombre record d’immigrés nés à l’étranger aux Etats-Unis : ils étaient, en juillet 2014, 42,4 millions d’immigrés de première génération, c’est-à-dire nés à l’étranger. Parmi eux, les immigrés nés en Europe ou au Canada sont à la baisse : ce sont les pays musulmans qui « envoient » de plus en plus de leurs natifs vers les Etats-Unis et la proportion de musulman connaît la plus forte croissance au sein de l’immigration dans sa totalité.
Les plus fortes hausses de 2010 à 2014 concernent en effet toutes des pays d’origine musulmans ou comptant de très nombreux musulmans. Pour l’Arabie Saoudite, elle est de 93% ; pour le Bangladesh, + 37% ; Irak : + 36% ; Egypte : + 25% ; Pakistan, Inde, Ethiopie : + 24% chacun ; le Nigeria et le Ghana : + 21%.
42,4 millions d’immigrés nés à l’étranger, la proportion de musulmans en forte croissance
En totalité, cela représente chaque année plus de 280.000 nouvelles entrées d’immigrés musulmans, dont 117.423 qui bénéficient du statut légal de résident permanent et 122.921 travailleurs temporaires et étudiants. Les réfugiés et bénéficiaires du droit d’asile sont 39.932 pour une année considérée.
Cela n’atteint pas, évidemment, les niveaux actuels enregistrés en Europe. Mais c’est une poussée de fond, et cela confirme que les Etats-Unis font en réalité face aux mêmes problèmes que l’Europe, aussi bien pour la protection de leurs frontières que l’« option préférentielle » (si l’on peut dire) pour l’islam.
Breitbart signale que la plupart des immigrés musulmans s’identifient comme Démocrates – seuls 11% annoncent qu’ils voteraient républicain – à l’heure où l’administration Obama s’efforce de mettre en place le droit de vote pour les détenteurs de la green card, la carte de séjour des immigrés légaux.
Aux Etats-Unis, Démocrates et Républicains soutiennent ces records
Mais comme le souligne Breitbart, de nombreux Républicains soutiennent cette tendance de fond parce que, d’une part, elle est une source de main-d’œuvre bon marché, d’autre part, elle correspond à l’idée d’un « nouveau siècle américain » rêvé par le candidat Marco Rubio, auteur avec le sénateur Chuck Schumer d’une loi qui aurait permis l’arrivée de 33 millions de nouveaux immigrés en dix ans.
Dans le même temps, on relève la montée des travailleurs H-1B, qui sans avoir un statut d’immigré, peuvent entrer aux Etats-Unis munis d’un contrat de travail : un outil employé par nombre d’entreprises http://www.motherjones.com/politics/2013/02/silicon-valley-h1b-visas-hurt-tech-workers pour obtenir une main-d’œuvre « qualifiée » moins onéreuse que les employés autochtones.