Europa über alles
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Lors du discours inaugural de son troisième mandat devant le Bundestag, la chancelière Angela Merkel a appelé ses partenaires européens à de nouveaux abandons de souveraineté économique et politique. Elle demande en conséquence une révision des traités. Avant sa visite à l’Elysée le message est clair : Europa über alles.

Pour sceller la grande coalition avec les socialistes du SPD, Angela Merkel a fait deux concessions majeures sur le droit du sol et le salaire minimum généralisé. Elle parle maintenant en position de force. Elle estime qu’on ne peut se contenter du traité de Lisbonne si l’on veut « plus d’Europe ». Elle a notamment conditionné l’aide aux économies en difficulté à une mise en commun des politiques.

La Commission commandera aux Etats

Selon elle, le futur traité devra obliger les Etats membre à « abandonner un peu plus la maîtrise de leur politique économique » et à faire des « avancées politiques ». La chancelière a particulièrement insisté sur la nécessité d’une plus grande coordination des économies, qui doit mener à « une seule politique monétaire ». Elle a également préconisé un renforcement du rôle de la commission de Bruxelles, dont les décisions devront pouvoir « obliger les Etats à des réformes ». C’est donc la fin de l’indépendance des nations européennes qu’a officiellement prônée Angela Merkel, et l’avènement d’une bureaucratie européenne sans entrave. Europa über alles, en allemand. Mais qui aura la maîtrise de cette Europe ?