Le concours musical de l’Eurovision, qui aurait dû avoir lieu en Ukraine, s’est tenu à Liverpool et a vu la victoire de la Suède. Mais surtout un raccourci de toutes les aberrations dont souffre l’Europe, tant dans la qualité des œuvres que dans le choix des concurrents ou, cerise sur le gâteau, leur comportement. Le sommet de la décadence a été atteint par la représentante de la France, Zarra, qui, en apprenant qu’elle était seulement seizième, a fait un geste obscène à l’écran.
Une Europe à la carte pour l’Eurovision
Cette année, le Maroc n’a pas participé (peut-être par respect de lui-même), mais Israël, l’Azerbaïdjan et l’Australie concourraient, ce qui en dit long sur le titre du concours : Eurovision. Fait notable, si les chansons valent ce qu’elles valent, il n’y a pas eu de soupçon de drogue cette année. Sur 26 participants à la finale, seuls 7 chantaient dans une langue autre que l’anglais, ce qui est contraire à la prétention originelle à représenter la diversité de l’Europe. Loreen, la Suédoise qui a remporté l’Eurovision pour la deuxième fois (c’est une première), se nomme en réalité Lorine Zineb Nora Talhaoui et ses parents étaient marocains.
Le Toz de La Zarra pour exprimer sa déception
Quant à La Zarra, qui représentait la France, elle est québécoise, d’origine marocaine elle aussi. On pronostiquait la troisième place à sa chanson Evidemment, mais elle n’a atteint que la seizième. C’était mérité pour Marlène Schaff, professeur de chant à la Star Academy, qui a twitté : « La chanson n’est pas inintéressante mais la tonalité est clairement trop grave, la voix manque de dynamique, on ne comprend pas ce qu’elle dit et on perd la couleur de son timbre. » Mais La Zarra ne l’entendait pas ainsi, et elle a exprimé sa déception par un doigt d’honneur devant la télévision anglaise, ou plutôt un « toz », qui signifie pet, en arabe.
Une décadence « générationnelle » ?
La séquence filmée de ce toz est devenue virale, l’une des plus répandue sur la toile en Europe concernant l’Eurovision. Cependant la Zarra s’est défendue de toute mauvaise intention : « Il faut comprendre que, bien que je représente la France, j’ai aussi une culture et c’est un peu générationnel, ce n’est pas un geste négatif, c’est un geste de déception que l’on utilise entre amis. Je peux comprendre qu’outremer ce soit considéré comme un autre geste. » Nous voilà rassurés. L’Europe peut continuer sa décadanse sur un volcan de vulgarité, et l’image de la France sombrer dans les bas-fonds de l’Eurovision.