C’est ce qu’a proclamé le pape François lors de la journée des réfugiés le 20 juin. La faveur du souverain pontife est acquise depuis longtemps, mais le terme anglais « we are all required » est particulièrement fort et indique l’obligation faite par l’évêque de Rome aux fidèles. Déjà dans Gaudete et Exsultate, en 2018, il avait écrit : « Il ne s’agit pas d’une invention d’un Pape ou d’un délire passager. Nous aussi, dans le contexte actuel, nous sommes appelés à parcourir le chemin de l’illumination spirituelle que nous indiquait le prophète Isaïe quand il s’interrogeait sur ce qui plaît à Dieu. » Non content de placer ainsi un choix politique sous l’autorité de l’Ecriture, François commet un contresens grave dans son message publié à l’avance pour le 29 septembre : à propos de la fuite des Juifs hors d’Egypte, il prétend que lorsqu’on pense aux migrants d’aujourd’hui, l’Exode « vient naturellement à l’esprit » : or c’est exactement le contraire, c’est Pharaon qui prétend, comme François aujourd’hui, interdire la rémigration, et qui se trouve sévèrement puni par Dieu pour cela.