10 septembre : les recettes classiques de l’extrême gauche arc-en-ciel font pschitt

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A leurs débuts, les Gilets jaunes avaient surpris la France à la fois par leurs revendications, leur méthode (pas de chef), et l’ampleur spontanée du mouvement. Avant d’être récupérés par l’extrême gauche. Ce n’est pas le cas pour le 10 septembre. Si l’on hésite toujours à situer l’initiative exacte de ce projet de « blocage », la chose a été prise en main très vite par la France insoumise et les syndicats d’extrême gauche. Et la journée a fait pschitt : 175.000 manifestants selon la police, 250.000 pour la CGT. Un échec pour ce qui devait être un blocage monstre. Quant aux acteurs et aux slogans, ils ont été conformes aux habitudes de l’extrême gauche. On a eu droit aux habituels antifas et blacks blocs, aux incendies de poubelles et de restaurants, attaques de banque. Aucun « blocage » de type nouveau. Quant aux drapeaux, il y en eut surtout des rouges frappés de la faucille et du marteau, et des palestiniens. Des cris lancés surtout par des jeunes, beaucoup de lycéens : « Macron, t’es foutu, la jeunesse est dans la rue ! », « Siamo tutti antifascisti ! », « La jeunesse emmerde l’austérité », « Taxez les riches », et le très scolaire « Qui sème la misère récolte la colère ». A Paris, on a vu aussi les pancartes « Vive les Trans » et « Wallah, c’est nous le peuple ». Une manifestante portant keffieh et drapeau palestinien faisait en outre l’apologie des « migrants ». En somme, l’extrême gauche a joué à Mai 68 pour la nième fois en 57 ans, et la tonalité de l’ensemble n’était pas de se soucier du pouvoir d’achat des Français, mais de répandre l’idéologie arc-en-ciel. Il y a eu quelques centaines d’interpellations. Le train-train pour la police, en même temps qu’un pensum qui la détourne de tâches plus utiles.