La FAO célèbre les femmes indigènes, « gardiennes des semences »

FAO femmes indigènes gardiennes semences
 
Le directeur de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, Jose Graziano da Silva, a déclaré qu’elles doivent être au centre des efforts pour adapter l’agriculture à la menace du « changement climatique » et pour aider à régler la question de la fin de la pauvreté. Au nom de la FAO, il a célébré les femmes indigènes, « gardienne des semences ».
 
Affirmant qu’elles sont « trop souvent » passées sous silence dans les programmes de développement, le haut fonctionnaire onusien a salué leur « expertise » et la connaissance de l’environnement que les femmes indigènes transmettent à travers les générations.
 
« Elles jouent un rôle fondamental dans la sphère spirituelle, sociale et familiale, ce sont les gardiennes de la semence, porteuses cruciales de la connaissance spécialisée », a-t-il déclaré dans le cadre d’un forum à Mexico.
 

La FAO veut davantage de pouvoir pour les femmes indigènes

 
Il faut leur donner le pouvoir sur le plan social et économique, a-t-il plaidé, affirmant que les femmes indigènes souffrent davantage de la pauvreté que toutes les autres catégories en Amérique latine alors que ce sont elles qui sont en mesure d’adapter les production agricoles et les nouvelles habitudes alimentaires au changement climatique. Dans le monde les terres indigènes traditionnelles représentent 22 % des territoires et 80 % de la biodiversité, a-t-il ajouté.
 
La FAO entend donc favoriser et donner plus de force aux projets visant à accroître le rôle de leaders des femmes indigènes dans des pays comme la Bolivie, le Paraguay, l’Inde et les Philippines dès cette année.
 

« Gardiennes des semences » et de la spiritualité païenne

 
Tout cela contribue à la mise en avant des spiritualités traditionnelles non chrétiennes, le plus souvent impliquées dans le culte de la Terre-Mère.
 
Au Mexique, la prochaine élection présidentielle qui se tiendra au mois de juillet verra pour la première fois la candidature d’une femme indigène, Maria de Jesus Patricio Martinez, guérisseuse traditionnelle qui parle le nahuatl.
 

Anne Dolhein