Nigel Farage et “Action on World Health” se mobilisent contre le traité sur les pandémies de l’OMS

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Le Royaume-Uni doit quitter l’Organisation mondiale de la santé (OMS) plutôt que de lui confier le pouvoir de contraindre le pays à imposer le confinement en cas de pandémie, vient de déclarer Nigel Farage au Telegraph de Londres. Le président de Reform UK a qualifié à cette occasion l’OMS d’« organisme supranational déficient, onéreux, non élu et non responsable » qui cherche à « écraser » les Etats-nations en leur dictant leur politique de santé. L’OMS veut en effet voir conclu un traité sur les pandémies qui soit juridiquement contraignant pour l’ensemble de ses 194 Etats membres, et préconise notamment des confinements et des obligations vaccinales parmi les mesures à faire prendre par les gouvernements au nom de l’accord.

Elle espère parvenir à un accord dans le courant du mois de mai.

Le gouvernement britannique, de son côté, a insisté sur le fait qu’il ne céderait jamais à l’OMS le pouvoir de décider de mesures de confinement, mais Nigel Farage estime que les ministres doivent être prêts à aller plus loin et à quitter l’organisation basée à Genève si cela s’avère nécessaire.

 

Le traité sur les pandémies, un outil pour écraser les Etats-nations

Il s’est associé au groupe de pression international Action on World Health (AWH), qui lance ce lundi une campagne visant à réformer l’OMS. L’AWH estime que l’OMS a régulièrement échoué à protéger le public, notamment en affirmant à tort en janvier 2020 qu’il n’y avait pas de transmission interhumaine du Covid-19, et en se montrant inefficace lors de l’épidémie d’Ebola de 2014-16 en Afrique de l’Ouest et de l’épidémie de Sars de 2003 en Asie orientale.

Le groupe souhaite également voir réduire le budget de l’OMS, qui s’élève aujourd’hui à 5,5 milliards de livres sterling et qui est principalement financé par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’UE. Il cherche également à empêcher la « dérive de la mission » si l’OMS se sert des futures conférences de la COP sur le climat pour apporter des modifications au traité à huis clos.

Nigel Farage explique : « Nous ne voulons pas de ce traité. Nous ne voulons pas que ce traité soit signé, et nous pensons que l’OMS doit revenir à ses premiers principes. Nous sommes parfaitement prêts à disposer d’un système d’alerte précoce en cas de pandémie et nous sommes prêts à aider d’autres pays, mais nous ferons tout cela sur la base de la coopération, et s’il n’en est pas ainsi, nous devons dire que nous sommes vraiment désolés, mais que nous n’en voulons pas. »

 

Nigel Farage accuse l’OMS d’outrepasser ses attributions

Il souhaite que le Parlement britannique débatte de la question et a l’intention de lancer une pétition qui obligera les députés à ce faire si elle recueille suffisamment de signatures.

Il a ajouté que l’OMS pouvait « être une force pour le bien dans le monde », mais qu’elle a outrepassé ses attributions. « Il est choquant qu’une personne à Genève pour qui nous n’avons pas voté puisse nous contraindre au confinement », a-t-il ainsi déclaré.

Aux Etats-Unis, la totalité des 49 sénateurs républicains ont écrit au président Joe Biden pour l’exhorter à ne pas signer le traité. Ils ont déclaré qu’il serait « inacceptable » d’« étendre l’autorité de l’OMS sur les Etats membres » pendant les pandémies. Ils ont ajouté : « L’OMS a causé des dommages durables à notre pays » en raison de ses défaillances lors de la pandémie.

 

Jeanne Smits