« La fierté n’est pas une vertu mais un péché » : interdit de le dire au Royaume-Uni

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C’est peut-être à ce jour le raccourci le plus éclairant sur l’idéologie « LGBT » qu’il nous ait été donné de voir : un conseiller municipal du Northamptonshire, au Royaume-Uni, a été suspendu du Parti conservateur et a perdu son emploi pour avoir tweeté, au sujet des « Gay Prides » et du « mois de la fierté », que « l’orgueil n’est pas une vertu mais un péché ». C’est interdit ! Pourtant il n’évoquait même pas les intouchables « droits LGBT » ; non, il se contentait de dénoncer une expression, la glorification du mot « pride » qui en anglais, veut dire à la fois « fierté » et « orgueil », et désigne l’un des deux péchés capitaux qui caractérisent Lucifer, l’orgueil et le mensonge.

Tous les ingrédients de la folie des temps que nous vivons sont concentrés dans cet épisode de la cancel culture qui menace de sanctions et de mort sociale les récalcitrants. King Lawal, 31 ans, est conseiller conservateur du comté de Northamptonshire ; il est noir et chrétien. Mais il a beau être membre d’une « minorité visible » et théoriquement protégé dans sa liberté religieuse, et travailler au service d’un parti qui se veut au service d’au moins certaines valeurs traditionnelles, il est en passe de tout perdre pour un simple commentaire sur Twitter.

 

Qu’on se le dise : la fierté et l’orgueil sont désormais des vertus

Celui-ci réagissait, le 29 juin dernier, à des images de « Gay Prides » et affirmait simplement : « Depuis quand l’orgueil est-il devenu un objet de célébration ? C’est à cause de l’orgueil que Satan est tombé en tant qu’archange. L’orgueil n’est pas une vertu mais un péché. Ceux qui ont de l’orgueil devraient se repentir de leurs péchés et revenir à Jésus-Christ. Il peut vous sauver. #PrideMonth #Pride23 #PrideParade. »

Le tweet était illustré d’une image portant la légende : « Ce que Dieu appelle “péché”, il n’y a pas de quoi en être fier », et un renvoi à Isaïe, III, 9 (« ils ont publié leur péché comme Sodome, et ils ne l’ont pas caché »).

Aussitôt, le conseiller Lawal fut l’objet d’un lynchage médiatique qui notait en particulier qu’il avait accusé les homosexuels revendiqués de vivre « dans le péché ». Il publia alors un deuxième tweet affirmant :

« Je ne suggère en aucun cas qu’il faille persécuter les personnes LGBT ou les empêcher de vivre librement comme elles l’entendent. Tout ce que j’ai fait, et c’est mon droit, c’est de souligner que la fierté et l’homosexualité sont des péchés, ce qui est le cas. Je crois au Christ et je ne me laisserai pas réduire au silence. Je représente toutes les personnes de ma circonscription, qu’elles soient chrétiennes ou LGBT, et je traite tout le monde équitablement. Et mon bilan est éloquent. Si vous avez été offensés par mon tweet, alors vous êtes offensés par la Bible. Ce n’est pas mon problème. »

 

King Lawal dit de la fierté gay que c’est un péché, c’est interdit !

Lawal n’a pas seulement été suspendu du parti conservateur, mais une enquête a en outre été ouverte contre lui au niveau national par le CCHQ (Conservative Campaign Headquarters) chargé notamment des investitures.

Il déclare avoir été contraint d’abandonner son travail, une autorité locale s’étant empressée de le contraindre à démissionner de son poste dans une entreprise de soins infirmiers, sous la pression d’une autre instance officielle.

Sur la foi de son tweet, King Lawal a également été démis de ses fonctions d’administrateur d’une organisation qui aide les enfants à accéder aux espaces verts, et suspendu de ses fonctions de membre du conseil de l’académie Weavers, une école secondaire publique située à Wellingborough, comme le confirment des lettres consultées par le Telegraph. Sa bibliothèque locale a déclaré qu’il lui serait interdit de proposer une consultation aux habitants de sa circonscription qui devait y avoir lieu prochainement.

 

Discours inversé sur l’orgueil : c’est le christianisme qui est visé

Alors que son affaire prend de l’ampleur dans les médias, King Lawal a déclaré : « Il est désormais presque impossible de dire quelque chose de bibliquement vrai sur l’éthique sexuelle dans la société britannique sans être “annulé” et sans voir sa vie détruite. Ce que j’ai dit était bibliquement correct et constituait une expression protégée de la foi chrétienne. En tant que seul conseiller noir de tout le Northamptonshire, je sais ce que c’est que d’être dans la minorité, et je ne ferais jamais de discrimination à l’encontre de qui que ce soit. J’ai représenté avec diligence tous mes électeurs, mais je dois aussi être libre d’exprimer mes convictions sans crainte. Les courriels brutaux et les “annulations” dont j’ai fait l’objet étaient choquants et blessants. Il n’y a eu ni respect, ni conversation, ni rien de raisonnable. »

En effet, rien de tout cela n’est raisonnable, mais comment la pensée unique le serait-elle, elle qui considère l’idéologie LGBT comme une sorte de souverain bien ?

 

Jeanne Smits