Le septième fils tient visiblement dès le titre du conte, ce qui le définit assez bien ; mais un conte relativement violent, pour adolescents masculins, et plutôt les plus jeunes d’entre eux. Le grand guignol, commandé par le genre, est pleinement assumé, et bien rendu et intégré par le net progrès des images de synthèse dynamiques. L’action ne souffre pas de vraies lenteurs. Le spectateur s’ennuie moins qu’au Hobbit 3, voire pas du tout. Les acteurs font l’effort de croire en leurs rôles extravagants. De là à dire que le film est intéressant, il y quand même a une marge considérable.
Le septième fils : pour un public restreint
Un duo de chasseurs de sorcières, un vieux maître et son jeune disciple, combattent ces créatures maléfiques. Les sorcières sont effectivement dangereuses ou méchantes, pour la grande majorité sinon toutes, ce qui laisse la morale à peu près sauve. Toutefois, la lutte contre les forces du mal ne passe pas ici par la prière, peu présente sinon absente, mais par une série d’astuces techniques à base de sels et de poussières métalliques, ce qui pourrait donner de dangereuses illusions aux jeunes esprits influençables.
Le septième fils devrait donc fondamentalement plaire au public visé, et lui seul, les jeunes adolescents masculins amateurs de fantastique, sans être ni vraiment intéressant ni vraiment mauvais.