Christine Lagarde estime que la Chine pourrait faire peser sur d’autres pays une « augmentation problématique de la dette » à travers son projet ambitieux de mise en place d’infrastructures pour les échanges globaux.
Elle s’exprimait lors d’un forum à Pékin sur le projet pharaonique de Xi Jinping qui prévoit l’investissement de 1.000 milliards de dollars en vue de construire des routes, des chemins de fer et autres infrastructures dans des dizaines de pays en Asie, en Afrique et en Europe.
Un grand nombre de ces projets colossaux sont réalisés par des sociétés d’Etat chinois grâce à des prêts consentis par la Chine, ce qui créé pour ces pays un endettement spectaculaire vis-à-vis de Pékin.
D’ores et déjà, le Sri Lanka, lourdement endetté vis-à-vis de sociétés chinoises et incapable d’honorer ses échéances, a dû remettre sous forme de location de longue durée son port stratégique de Hambantota.
Côté chinois, on assure que les banques chinoises consentent des tarifs de financement particulièrement bas : le chef de la banque centrale chinoise, Yi Gang, affirme que ces établissements ne s’appuient pas sur des subventions d’État mais qu’en même temps, elles ne font pas « du prêt purement commercial ».
Une œuvre de bienfaisance, alors ? Xi Jinping a en tout cas riposté : « Ce n’est ni le plan Marshall de l’après-Seconde Guerre mondiale ni une intrigue menée par la Chine. Si c’est quelque chose, c’est un projet en plein soleil. »
Un soleil d’Orient, bien évidemment.