Florian Philippot et Geneviève de Fontenay préconisent ensemble une nouvelle politique sociale pour la France. Drôle de rencontre entre l’ancienne première dame des miss et l’ex deuxième dame du front national : deux malheureuses se sont trouvées.
Qui se ressemble s’assemble enfin. Madame de Fontenay a consacré sa vie à capter le concours des Miss France, courant les petits cachets, les spectacles de troisième catégorie, utilisant des méthodes et des document douteux pour éliminer ses concurrents. Sa particule est de fantaisie (elle est née Mulmann et son concubin se nommait Poirot, même si elle a voulu que leurs enfants se nomment Poirot de Fontenay, ce que Dominique Galouzeau de Villepin a accepté en 2007). La Résistance revendiquée dudit Poirot, qui n’avait rien d’un Hercule, manque aussi de preuves documentées. La prétention et les leçons de morale de la Fontenay aux miss sont du même métal. Plus jeune, pour arriver, elle eut le cœur très accueillant. Elle posa pour Paris Hollywood, feuille porno de l’époque. Finalement, elle a vendu son fonds de commerce à Endemol et a dû lancer son petit business des miss nationales pour survivre.
Philippot, Fontenay et les Miss
Florian Philippot a un parcours semblable de marginal arriviste qui aspire à la respectabilité. Il a construit ses réseaux au Front national en exploitant son homosexualité. Lui aussi a consacré sa courte vie politique à capter à son bénéfice un parti qu’il n’avait pas construit, lui aussi en a été évincé et a dû monter son affaire personnelle, les Patriotes. Lui aussi a le don de travestir ses convictions et ses intentions. Ses prétentions à exprimer le sentiment populaire sont aussi légitimes que celles de Madame de Fontenay à incarner le bon ton. Deux personnalités naïvement factices se donnent la main aujourd’hui pour organiser un premier mai de protestation contre la « politique anti-sociale » du gouvernement, et ont donné une conférence de presse à cet effet.
Deux drôles de dames qui draguent national et social
Philippot espère de cet attelage un peu de lumière médiatique pour sortir du trou noir où il s’est fourré en quittant le Front National, et la dame au chapeau cherche elle aussi, comme une droguée en manque, un petit regain de notoriété. L’idée n’est pas mauvaise. Madame de Fontenay, qui est à fond pour le grand remplacement et qui « a toujours voté à gauche » selon ses dires, « sauf une fois Chirac pour barrer la route à Le Pen », a soutenu successivement Arlette Laguiller, Ségolène Royal et François Hollande. Son tour de piste avec Philippot n’est pas, précise celui-ci, une « alliance politique ». Il s’agit d’un coup de « cœur » : « On est du côté de tous ceux qui ont des difficultés à se faire entendre ». Madame de Fontenay assure que « Philippot a changé » et Philippot apprécie la « sincérité de femme » de Mme de Fontenay. Elle a chanté l’Internationale à la tribune sous son œil attendri. Deux drôles de copines se mettent en cheville pour draguer le chaland.