Après Stellantis, Volkswagen et Nissan, Ford coupe dans ses effectifs européens pour ne pas couler : 4.000 salariés, qui se flattaient de jouir de la « stabilité de l’emploi », vont être licenciés, dont 3.000 à Cologne, soit le quart du personnel local. La raison : l’effondrement des ventes de l’électrique, qui ne sont plus dopées par les subventions d’Etat. Ce qui est caractéristique, c’est qu’au lieu de reconnaître la gigantesque erreur stratégique qu’a constitué le « passage à l’électrique », le constructeur se plaint des politiques qui sont selon lui responsables, reconnaissant de facto que l’industrie automobile a suivi avec l’électrique des injonctions politiques. Le directeur financier de Ford, John Lawler, a déclaré en effet : « Ce qui nous manque en Allemagne et en Europe, c’est un agenda politique cohérent et clair pour promouvoir l’électromobilité, avec des investissements publics dans l’infrastructure de recharge, des incitations pour aider le consommateur à passer aux véhicules électriques, une meilleure rentabilité pour les constructeurs et une plus grande flexibilité pour respecter les objectifs de CO2. » Etrange entrepreneur, à mille lieux de la liberté d’entreprendre, typique d’un capitalisme de connivence, d’un socialisme de marché comptant sur l’Etat pour réduire ses dépenses et maximiser ses profits, adepte des subventions qui faussent le marché, et qui ne remet en question ni la fable du réchauffement par le CO2 émis par l’homme, ni la nécessité de le réduire, ni l’obligation de passer à l’électrique. Bref, le discours d’un ilote qui demande encore plus de protection socialiste.