La voiture électrique, transfert de technologie aux dépens de l’Occident et au profit de la Chine

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Le catéchisme écologiste imposant à la planète de réduire les émissions de CO2, en tire la conséquence de passer à la voiture électrique, censément moins polluante. En dehors de ses autres erreurs et inconvénients, cette obligation profite à la Chine, en retard sur les moteurs thermiques, et constitue ainsi un transfert de technologie déguisé qui donne au nouveau géant économique un avantage concurrentiel important sur l’Occident.

 

Marche forcée vers la voiture électrique

Malgré quelques réticences, comme le sursis accordé par l’Union européenne aux motoristes pour passer intégralement à l’électrique en 2035, l’ensemble de la production mondiale s’achemine vers la voiture électrique dans les vingt ans à venir. Les carburants de synthèse, présentés (abusivement) plus « verts » que le pétrole seront produits en trop petite quantité pour peser vraiment sur cette évolution. Or, la Chine a une avance considérable sur ce chemin. Un chiffre le montre : alors que la France vient de célébrer sa cent millième borne de chargement, la Chine en compte plus de 5,8 millions. Selon Bloomberg, la province de Canton (Guangdong) en compte trois fois plus que les Etats-Unis. Et cela pour une raison simple : la Chine a investi massivement dans la voiture électrique dès les années 2000.

 

Recherche, technologie et dépense publique

Selon un spécialiste américain de la chose, Elliot Richards, n’ayant pas la technologie nécessaire à rivaliser avec le Japon ou l’Occident sur les moteurs thermiques, « ils se sont donc dit : avec les véhicules électriques, nous pouvons prendre de l’avance sur tous les autres ». Sur son marché intérieur, la Chine a injecté beaucoup d’argent en subventions et allègements fiscaux, donnant la préférence à l’électrique pour les contrats de transports publics. D’autre part, les constructeurs chinois ont investi dans la recherche et le développement de nouvelles technologies pour améliorer l’autonomie des batteries et réduire les coûts de production.

 

Transfert de qualité de l’Europe vers la Chine

Les résultats ont suivi. Des entreprises comme BYD, Nio, et Geely, jusqu’ici alors inconnues en Europe, sont en train de devenir des acteurs majeurs du secteur automobile. Ils proposent des modèles de très bonne qualité, MG4, BYD Tang, Han ou Dolphin. Le passage à la voiture électrique a donc équivalu pour l’Occident à une perte d’avantage concurrentiel, un transfert de technologie de fait. Le salon de Shanghai éclipse les grands salons européens et les constructeurs chinois lancés à fond dans la voiture électrique ne cachent plus leur ambition : « Nous considérons les véhicules à essence haut de gamme tels que BMW, Mercedes-Benz et Audi comme nos principaux concurrents », a déclaré à l’AFP William Li, PDG de Nio.

 

L’écologisme appauvrit l’Europe au profit de la Chine premier pollueur

La taille du marché chinois, le premier du monde, va à la fois accélérer le passage à la voiture électrique et accentuer l’avantage concurrentiel en faveur de la Chine en la matière. En effet, l’électrique y représente déjà 40 % des parts de marché, soit sept ans d’avance sur les Etats-Unis et l’Europe, en augmentation constante, et l’Occident doit s’y lancer pour prendre sa part du gâteau, mais se heurte à 94 marques et 300 modèles déjà bien en place. BYD est passé numéro 2 mondial de la voiture électrique, devançant Volkswagen pour ses ventes en Chine, et Zeekr va lancer en Europe sa Zeekr 001, dont l’autonomie est de 1.000 kilomètres. Naturellement les constructeurs européens s’adaptent avec de nouveaux modèles, Renault et Volkswagen par exemple, mais cela accentue le poids de l’électrique. Donc l’avance de la Chine, leader mondial de la voiture électrique. Le paradigme écologiste a encore appauvri l’Occident au profit d’un pays émergent, en l’espèce la Chine, premier pollueur mondial, dans sa péréquation des économies.

 

Pauline Mille