Olga Paule Perrier-Bilbo veut voir disparaître l’expression « So help me God » – « Je le jure devant Dieu » – du serment de citoyenneté aux motifs qu’elle viole le premier amendement de la constitution américaine qui interdit, affirme-t-elle, toute expression religieuse au gouvernement.
L’expression viole ses convictions athées et rend impossible sa « transition confortable vers la citoyenneté », et indique même aux non-croyants que ce sont des « outsiders, et non pas des membres à part entière de la communauté politique », selon cette femme en voie d’acquérir la nationalité américaine.
Le pire, c’est que l’option de ne pas prononcer ces mots existe officiellement. Mais Mme Perrier-Bilbo, qui s’était vu proposer de choisir la formule raccourcie du serment en 2009, avait refusé au motif que cette option lui ferait avoir le sentiment d’être « moins qu’un nouveau citoyen à part entière ». C’est pourquoi elle milite maintenant judiciairement pour l’abandon pur et simple de la formule.