François Hollande renomme le ministre de la Famille « ministre des Familles »

François Hollande renomme ministre Familles
Le mouvement de La Manif pour Tous ne veut pas que le ministère de la famille soit rebaptisé.

 
Est-ce pour répondre aux critiques des féministes ? Quoi qu’il en soit, François Hollande vient de décider de renommer le ministre de la Famille, de l’Enfance et des Droits de femmes « ministre des Familles », etc. Ce « nouveau » ministère, créé sous son titre initial lors du remaniement du 11 février, demeure entre les mains de Laurence Rossignol, figure du féminisme socialiste.
 
L’annonce en a été faite au Journal officiel jeudi : « Dans les décrets du 11 février 2016 susvisés, les mots : “ministre de la famille, de l’enfance et des droits des femmes” sont remplacés par les mots : “ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes”. »
 

François Hollande renomme le ministre de la Famille

 
Ceux donc qui avaient cru pouvoir se réjouir de ce que la Famille, qui jusqu’au remaniement du 11 février n’avait qu’un secrétariat d’Etat, obtienne un ministère plein en sont désormais pour leurs frais. La machine socialiste n’a peut-être plus le temps, en moins de quatorze mois, d’élaborer une nouvelle politique, de changer de stratégie, mais elle a toujours le moyen de laminer les fondamentaux de notre société.
 
Car ce changement est loin d’être innocent ; il est, au contraire, fort significatif, et François Hollande lui-même s’en est expliquée dans la dernière parution du magazine Elle.
 
Le président de la République y explique clairement qu’il s’agit de cette façon de « reconnaître toutes » les familles. Soyons précis : « Les recomposées, les monoparentales, de même sexe. Ce qui est réactionnaire, c’est de considérer qu’il n’y aurait qu’un seul et unique modèle familial. »
 

Un nouveau « ministre des Familles », de ces « familles » qui n’en sont pas

 
Et le début de cette réponse à cette (première) question où on le présente comme un réactionnaire veut mettre – lourdement… – les points sur les i : « Ah bon, s’interroge François Hollande, parce que la famille, ce serait de droite alors que nous espérons tous en fonder une ? Ce serait une valeur réactionnaire au prétexte que Pétain l’a mise dans une devise lors d’une période de déshonneur ? […] »
 
On laissera au jugement de l’Histoire, si elle se souvient jamais de François Hollande, son assertion ridicule sur la « période du déshonneur ». Il aurait sans doute préféré que nous connaissions, durant la Seconde Guerre mondiale, le sort de certains de nos voisins. Il est heureux que François Mitterrand n’ait pas été de son avis. Mais François Hollande croit sans doute que le maréchal Pétain était un homme de droite… Peu importe ! Tout cela relève de son inculture notoire, dont le ridicule rejaillit malheureusement sur notre pays à chaque fois qu’il vient à s’exprimer à l’étranger.
 
Le seul aspect positif sans doute pour lui est que, en accumulant ainsi les poncifs sur la terminologie « ministère de la Famille », il peut être à peu près assuré qu’aucun des actuels candidats de droite n’osera revenir sur ce nouvel intitulé, si par hasard l’un d’eux était élu en 2017.
 
Ce qui est certain, officiel en tout cas, c’est que la famille n’existe plus pour l’Etat français.
 
Heureusement, elle existe encore dans notre société. Qui proteste. Et notamment par la voix de La Manif pour tous qui, dans un communiqué, affirme que « renoncer à parler de “la” famille, c’est renoncer à la mission du ministère concerné, qui est de renforcer la cellule familiale ». Et qui poursuit : « C’est aussi renoncer à donner toute son importance à la famille et d’une certaine manière, c’est l’abandonner. »
 
Par ailleurs, il y a eu tout de même, et cela constitue une heureuse surprise, réaction politique. Ainsi le député Républicains Eric Ciotti a-t-il dénoncé une décision « ridicule sur la forme ». Et ajouté que, « sur le fond, ça traduit une idéologie qui me paraît dangereuse ». Avant de conclure en estimant que « les socialistes, en tout cas le président de la République, n’aiment pas la famille ».
 

François le Luc