Gaza : les bailleurs de fonds de l’agitation sont des donateurs de Biden

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Les manifestations et occupations pro-palestiniennes à travers le monde occidental prennent une tournure de plus en plus clairement antisémite. Qui organise ? Qui paie ? Selon l’organisme de vérification privé NGO Monitor (lui-même fondé par une fondation qui soutient notamment des causes juives), on retrouve parmi les bailleurs de fonds de l’agitation actuelle des contributeurs habituels au parti démocrate des Etats-Unis et des donateurs politiques de Joe Biden. « Cela pourrait expliquer pourquoi il hésite à les condamner et refuse de lancer des enquêtes les concernant », commente le média conservateur Breitbart. Parmi les organisations désignées : Open Society Foundation de George Soros et la Bill and Melinda Gates Foundation, qui financent toutes deux des associations directement impliquées dans la mobilisation anti-israélienne au sujet de Gaza, comme « Jewish Voice for Peace » et « IfNotNow ».

Plusieurs autres grandes organisations « philanthropiques » de gauche ont été identifiées par les enquêtes de NGO Monitor et d’autres chercheurs similaires. Si le soutien de l’extrême gauche et du communisme à la cause palestinienne n’est ni nouveau, ni surprenant, on perçoit concrètement dans les événements en cours que les entités et compagnons de route mondialistes ne sont pas « à la solde d’Israël », ils jouent plutôt sur plusieurs tableaux ; le pays hébreu ne peut compter dans sa guerre contre Gaza sur l’approbation sans nuance de la communauté internationale (et internationaliste).

 

Biden n’a pas intérêt à fâcher ses donateurs politiques

Le Département de la justice de l’administration Biden refuse en tout cas d’ouvrir des procédures contre des actions antisémites ou des délits contre la liberté d’information, pas plus que d’enquêter sur l’existence d’infractions « RICO » (Racketeer Influenced and Corrupt Organizations, ou Loi sur les organisations motivées par le racket et la corruption) concernant les associations désignées, commente Joel Pollak de Breitbart.

Et de citer le média Politico, qui notait dimanche :

« Deux des principaux organisateurs des manifestations à l’université de Columbia et sur d’autres campus sont Jewish Voice for Peace et IfNotNow. Tous deux sont soutenus par la Fondation Tides, financée par le mégadonateur démocrate George Soros ainsi que par la Fondation Bill et Melinda Gates, qui soutient à son tour de nombreuses petites organisations à but non lucratif œuvrant pour le changement social. (Gates n’a pas répondu à une demande de commentaire et Soros s’est refusé à tout commentaire).

« Plusieurs autres groupes impliqués dans des manifestations pro-palestiniennes sont soutenus par une fondation financée par Susan et Nick Pritzker, héritiers de l’empire hôtelier Hyatt – et soutiens de Biden et de nombreuses campagnes démocrates, dont 6.600 dollars au Biden Victory Fund il y a quelques mois et plus de 300.000 dollars au cours de la campagne de 2020. »

 

Les fonds des agitateurs pour Gaza posent bien des questions

S’il est vrai que 70 % de l’électorat juif vote Démocrate, nombre risquent de changer de camp lors de la présidentielle américaine à venir, note Pollak. Et c’est un jeu dangereux : Biden vise clairement les voix musulmanes et arabes dans le Minnesota, Etat indécis qui compte la plus grosse population islamique des Etats-Unis, mais oublie l’importante de la communauté juive dans d’autres « swing states » comme la Pennsylvanie, l’Arizona, la Géorgie ou le Nevada, commente encore Breitbart.

Il faudrait noter aussi la convergence, dans l’affaire israélo-palestinienne et plus largement proche-orientale, entre les préférences clairement affichées par la Russie aux côtés de son allié iranien (voir par exemple le traitement de la question par la presse contrôlée par le Kremlin) et celles de la gauche occidentale. Et qui sont de plus en plus rejointes, à l’autre côté du spectre, par une certaine « droite de conviction » fascinée par l’action de Poutine. Les lignes de fracture bougent, se multiplient, s’entrecroisent : c’est la dialectique en marche et elle tire dans une direction bien précise.

 

Jeanne Smits