Hollande à la République : l’esprit Charlie s’essouffle…

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Place de la République, dimanche 10 janvier 2016.

 
Les media ne bruissaient, dimanche, que de l’hommage rendu dimanche, place de la République à Paris, aux victimes des attentats qui ont frappé la France l’année dernière. Un an après la marche républicaine, François Hollande a essayé d’y ranimer l’esprit Charlie qui, manifestement, s’essouffle. A regarder, en effet, les photos prises pour la circonstance, tout cela a fait plus de bruit que de réalité.
 
En fin de matinée, François Hollande, Manuel Valls et le maire de Paris Anne Hidalgo ont donc dévoilé une plaque en hommage aux victimes devant un « chêne du souvenir » planté sur un coin de la place. « A la mémoire des victimes des attentats terroristes de janvier et novembre 2015, à Paris, Montrouge et Saint-Denis. Ici même, le peuple de France leur rend hommage », peut-on y lire.
 

Hollande, Valls, Hidalgo, etc. à la République

 
Le premier ministre, qui ne perd jamais une occasion de se taire, a déclaré : « Nous avons besoin, pour affronter le terrorisme, de cet esprit de rassemblement que nous avons pu voir le 11 janvier il y a un an. »
 
Mais il y a un an, on avait fait venir le ban et l’arrière-ban de la classe politique européenne. Un gros battage assorti d’un chiffre millionnaire jamais justifié…
 
« Il faut que chacun ait bien conscience que ceux qui s’écartent de cet esprit seront très sévèrement condamnés par nos compatriotes, il faut rester à la hauteur ce cette exigence », a ajouté Manuel Valls.
 
Faut sortir de Matignon, jeune homme. Il n’y avait guère foule, hier à la République. Et à moins de déclarer, comme Anne Hidalgo, que « les Parisiens ne sont pas toujours du matin » – on ne fait pas plus bête… – il faut bien admettre qu’en réalité nos compatriotes de s’intéresse guère à l’esprit évoqué par Manuel Valls, et que, ceux qu’ils condamnent sévèrement, ce sont les politiques incapables d’empêcher de tels événements dramatiques.
 

L’esprit Charlie s’essouffle…

 
Dans une déclaration, le ministre de l’Intérieur l’a implicitement reconnu : « Nous sommes face à un niveau de menace extrêmement élevé, plus élevé qu’il ne l’a jamais été », mais les Français « sont plus protégés qu’ils ne l’ont jamais été ». On n’est certes plus à une contradiction près. A croire qu’il a oublié de demander aux Français ce qu’ils en pensent.
 
Bernard Cazeneuve ajoute : « Nous prenons 100 % de précaution ce qui permet aux Français d’être plus protégés, mais 100 % des précautions ce n’est pas, face à la menace, le risque zéro. »
 
Au delà d’une difficulté en calcul – comment établit-on l’équation sécuritaire ? – le ministre avoue donc une difficulté à agir.
 
C’est l’avantage du socialisme : quelle que soit la crise, la révolution à laquelle on se trouve confronté, nos ministres auront toujours la bonne réponse…
 

François le Luc