L’argument de la croissance économique liée à l’immigration de masse ne tient pas : la preuve par les Etats-Unis et l’Europe

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La croissance du PIB américain a atteint au deuxième trimestre 4,1 % en rythme annuel. Cela confirme, ainsi que le fait remarquer le site Breitbart, la promesse du candidat Donald Trump selon laquelle ses politiques « nationalistes » permettraient aux États-Unis d’avoir une croissance d’au moins 3 % par an. Les gouvernements populistes d’Europe, en Hongrie et en Pologne, peuvent eux aussi se targuer d’une croissance dynamique, supérieure à 4 % l’an. En outre, le chômage est au plus bas dans ces trois pays gouvernés exclusivement par la droite populiste. Voilà pourtant trois gouvernements qui s’opposent à l’immigration de masse censée être indispensable pour préserver la croissance de l’économie alors que la natalité est déficiente.
 

La réussite des droites populistes aux États-Unis, en Pologne et en Hongrie. En sera-t-il de même en Italie ?

 
Au contraire, le gouvernement du PiS en Pologne et du Fidesz en Hongrie misent sur des politiques natalistes dont les effets en termes d’augmentation du nombre de consommateurs et surtout de travailleurs ne pourront se faire sentir que sur le long terme. L’Italie, par la voix du ministre de l’Intérieur Matteo Salvini et celle du ministre de la Famille Lorenzo Fontana, tous deux de la Ligue, annonce aujourd’hui une série de mesures en faveur de la natalité, en adoptant un discours proche de celui du Hongrois Viktor Orbán sur le lien entre natalité et survie des nations. Fontana parle même, sur le modèle hongrois, de réduire le nombre d’avortements en encourageant au maximum, y compris par des aides, les femmes enceintes à donner naissance à leur enfant. Comme les dirigeants polonais et hongrois, Salvini affirme que la natalité trop faible sert d’excuse pour « importer des immigrants ». Mais pour l’Italie il reste encore à voir si la coalition avec la gauche populiste, c’est-à-dire le M5S, permettra de dynamiser l’économie par les politiques de réindustrialisation et de promotion des intérêts nationaux qui marchent si bien aux États-Unis, en Pologne et en Hongrie.
 
Quoi qu’il en soit, le dynamisme de l’économie de ces trois pays, supérieur à la moyenne des économies de leurs catégories respectives, apporte un cinglant démenti à la thèse selon laquelle il faut favoriser l’immigration de masse pour garantir la croissance. Cet argument a été beaucoup invoqué lors de la décision d’Angela Merkel d’ouvrir les frontières à l’afflux d’immigrants illégaux arrivant par la route des Balkans en 2015, et les deux derniers gouvernements italiens de gauche ne cachaient pas qu’ils considéraient l’immigration de masse comme indispensable à leur économie.
 

Les prévisions erronées des concurrents de Donald Trump au sein du Parti républicain

 
Aux Etats-Unis, le site Breitbart News recense plusieurs moments récents où les mondialistes américains ont expliqué qu’il fallait accroître l’immigration pour réduire le déficit budgétaire en augmentant la croissance du PIB. C’est ainsi qu’en 2015 le candidat aux primaires républicaines Jeb Bush estimait que les USA devraient augmenter « de manière dramatique » l’immigration légale pour arriver à une croissance de 4 %, c’est-à-dire au niveau atteint sous Trump sans accroître l’immigration légale et en luttant contre l’immigration illégale. En 2012, le sénateur républicain de Floride Marco Rubio, alors qu’il s’apprêtait à publier avec d’autres un plan d’amnistie pour 12 millions d’immigrés en situation irrégulière, argumentait qu’une telle amnistie et plus généralement l’immigration de masse favoriserait la croissance économique. En 2013, Paul Ryan, l’actuel président républicain de la Chambre des Représentants, assurait que l’immigration de masse « aiderait » les Etats-Unis à obtenir « la croissance que nous voulons ». Ces voix étaient bien entendu relayées dans les médias libéraux-libertaires et dans le milieu des ONG financées par les milliardaires Soros, Bloomberg et Murdoch.
 

Immigration de masse et croissance économique en Europe

 
En Europe, on ne rappellera jamais assez la diatribe pro-immigration de l’Irlandais Peter Sutherland devant une commission de la Chambre des Lords britannique en 2012. Pour le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour les migrations internationales, ancien directeur de l’OMC et ancien commissaire européen, ancien président de la banque Goldman Sachs, ancien président de la section européenne de la Trilatérale et ancien membre du comité directeur du groupe Bildeberg, l’immigration est cruciale « pour la croissance économique » de certaines nations de l’UE, « même si ce peut être très difficile à expliquer aux citoyens de ces États ». Accessoirement, ce mondialiste si représentatif de sa caste a alors expliqué que l’Union européenne devait tout faire pour saper l’homogénéité de ses Etats membres et les particularismes nationaux en créant, par l’immigration de masse, des sociétés multiculturelles.
 
Le Grec Dimitris Avramopoulos, commissaire européen aux Affaires intérieures, et donc responsable des questions migratoires au sein de la Commission européenne, déclarait le 6 mars 2017 à l’université de Genève que « les Vingt-Sept auront besoin à l’avenir de 6 millions d’immigrés ». En juin dernier, l’Italienne Federica Mogherini, haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et deuxième vice-présidente de la Commission européenne, déclarait devant des dirigeants africains réunis à Bruxelles pour un sommet UE-G5 Sahel qu’il fallait lutter contre les passeurs sans stopper l’immigration de masse au prétexte que « certains secteurs économiques en Europe, sans l’immigration, cesseraient simplement de travailler d’un jour à l’autre ».
 
Or non seulement, au vu des résultats économiques des pays qui ont fait le choix de stopper ou ne pas laisser se développer l’immigration de masse, l’argument économique de l’immigration de masse est-il très contestable (surtout si l’on tient compte de son énorme coût pour la collectivité, ce que ne font pas les personnes citées plus haut), mais en plus cet argument part de l’idée erronée qui voudrait que la croissance économique soit un but en soi, et non pas un moyen pour favoriser le bien commun.
 

Olivier Bault