C’est l’INED qui l’affirme : ayant comparé cinq grandes crises sanitaires depuis 1900 en France, il apparaît que la surmortalité associée à la pandémie du covid-19 a été beaucoup moins sévère que celle d’autres crises comme celle de la grippe espagnole en 1918-1919. L’Institut national d’Etudes démographiques s’est intéressé à la situation dans un grand nombre de régions européennes en 2020 et en 2021, au plus fort de la crise du Covid. Mais elle a pu y ajouter plus d’un siècle de données démographiques régionales détaillées que la France a la particularité d’avoir recueillies et conservées.
Cela a permis de faire le parallèle avec la grippe espagnole, particulièrement meurtrière, et la grippe de Hong Kong en 1968-1969, et des canicules de 1911 et de 2003, hissées au rang de pandémies elles aussi, département par département. L’INED a utilisé des modes de calcul standardisés qui permettent d’évaluer le nombre total d’années de vie perdues en raison de décès prématurés.
« Nos résultats montrent que la pandémie de Covid-19 a entraîné, en France, une perte moyenne de neuf années de vie pour 1.000 habitants en 2020 et en 2021. A titre de comparaison, la canicule de 2003 a causé la perte d’environ deux années et demi de vie, la grippe de Hongkong de 1968–1969 entre cinq et sept années, la canicule de 1911 environ vingt-quatre ans, et la grippe espagnole près de cent ans (toujours pour 1.000 habitants) », écrit l’INED dans The Conversation.
L’INED a comparé la surmortalité du covid avec celle d’autres crises sanitaires
Quelle que soit l’approche, on est donc loin, très loin, de la catastrophe incomparable qui nous était vendue pour claquemurer les gens chez eux et les soumettre à diverses mesures aussi absurdes que contradictoires. L’INED a confirmé ce que nous savions déjà : la surmortalité a affecté les personnes de 60 ans et plus, tout comme la canicule de 2003. La grippe espagnole, au contraire, a entraîné la mort de nombreux enfants et de jeunes adultes, tout comme la canicule de 1911, marquée par une forte mortalité infantile.
En comparant la mortalité d’une région à l’autre, l’Institut a confirmé que le covid s’est distingué par une « géographie morcelée », avec une surmortalité plus importante en Ile-de-France, dans l’Est, aux frontières de la Belgique, de l’Allemagne et de la Suisse, tandis que l’ouest de la France était largement épargné.
La discrimination se niche là où on ne l’attend pas. L’INED pense que les fortes disparités de surmortalité observées pendant la pandémie s’expliquent par la mise en place de décisions inédites de santé publique, avec le choix de freiner la diffusion du virus par la distanciation sociale, ce qui a permis de protéger certaines régions de l’Ouest et du Sud.
Il est sûr qu’il n’est guère possible d’imaginer des mesures semblables pour une canicule… Quant à la généralisation de la climatisation, notamment au profit des personnes âgées, elle n’est pas envisagée, « écologie » oblige. La planète est plus importante que les vieux !
La surmortalité faible du covid, malgré le refus de soigner
Pour ce qui est du covid, il faudrait aussi parler de l’idéologie politique. Or dans l’étude de l’INED, il n’est absolument pas question de la manière dont on a obligé les malades à rester chez eux pendant des semaines, en se soignant simplement avec du Doliprane, sans prescrire d’antibiotiques, ce qui est certainement un facteur d’aggravation de la crise. Les morts des premiers mois décédaient pour la plupart dans les quelques heures ou jours après leur hospitalisation, victimes d’une affection respiratoire en stade avancé. Ce n’est probablement pas l’INED qui s’intéressera un jour à cette surmortalité démultipliée.
L’INED ne souligne pas non plus l’exode des Parisiens vers les provinces en vue des confinements, et notamment vers l’Ouest, où ces « promenades virales » n’ont manifestement eu aucun effet de diffusion des virus, alors même que tous les foyers avaient au moins un point de rencontre systématique : le supermarché.
Comme le confirme un statisticien : le covid aura de toute façon été une crise largement médiatique : 11 fois moins grave que la grippe espagnole. Perte d’espérance de vie de 9*365/1.000 = 3,3 jours par habitant.