Ingérence de la Russie : le démenti sans conviction de Trump trahit la puissance occulte de l’Etat profond et du renseignement

Ingérence Russie Etat profond Trump puissance occulte
 
La guerre à outrance lancée par les globalistes cosmopolites contre les patriotes atteint une violence extrême. Dernière illustration, l’histoire du commentaire de Donald Trump au sommet d’Helsinki avec Vladimir Poutine, démentant la prétendue ingérence de la Russie dans les présidentielles américaines de 2016, qui a hystérisé l’Amérique. Trump a rectifié, mardi, en disant : « La phrase aurait dû être : “Je ne vois aucune raison pourquoi je ne penserais pas, ou pourquoi ce ne serait pas la Russie”, au lieu de “pourquoi ça serait” (la Russie) ». Le président était apparemment contraint par la puissance occulte de l’Etat profond et du renseignement américain. Ce démenti, pourtant sans conviction, a ravi la médiacrature : Trump aurait « reculé ». Dans sa remarque originelle, le président américain exprimait sa confiance dans les agences de renseignement – lesquelles ont toujours prétendu que la Russie était intervenue dans les présidentielles de 2016 -, mais ajoutait qu’il ne savait pas « pourquoi ce serait la Russie » qui serait intervenue.
 

Le renseignement américain, un Etat profond capable de mater un président

 
Le renseignement américain est une pièce maîtresse de l’Etat profond. Le sénateur démocrate de New York Chuck Schumer avait prévenu Trump, juste après son élection, qu’il serait « totalement inconscient » de défier les services, car ils avaient tous les moyens de mater un président. C’était après que Trump ait affirmé que la publication de l’information sur les prétendues cyberattaques russes avait sciemment été retardée pour survenir au pire moment pour lui. « La leçon est claire », commente Steve Byas sur thenewamerican.com, « les présidents passent, mais la “communauté du renseignement” demeure, toute mise en cause rendant son auteur coupable de trahison ». Aux Etats-Unis, les services de renseignement ne se sont développés qu’avec la Seconde Guerre mondiale puis la Guerre froide. Avant, ils étaient faibles, conformément aux principes d’une société libre, les polices secrètes étant associées aux régimes répressifs – Napoléon, URSS, IIIe Reich… C’est au cours de la Seconde Guerre mondiale que naquit outre-Atlantique l’OSS, ancêtre de l’énorme appareil de renseignement américain.
 
Le danger est que ce type d’agences outrepasse son rôle et devienne une puissance en soi. On l’a vu dans l’URSS agonisante quand Andropov, ancien patron KGB et mentor de Gorbatchev, prit les commandes. Aux Etats-Unis, le général Joseph Stilwell commanda des officiers de l’OSS pour élaborer des plans visant à assassiner Tchang Kaï-Chek, président de la Chine nationaliste alliée. Le président Harry Truman, quoique réticent, ne put s’opposer à la création de la CIA après-guerre, « une erreur », confia-t-il, ajoutant : « C’est devenu un véritable gouvernement, totalement secret, (…) très dangereux pour une société démocratique ». John F. Kennedy, peu de temps avant son assassinat, prévoyait « de disperser la CIA façon puzzle ».
 

La CIA, pierre d’angle de l’Etat profond, puissance occulte

 
La CIA, pierre d’angle de l’Etat profond, est demeurée, puissance occulte collationnant aujourd’hui des masses de données sur les citoyens grâce à la NSA. Obama nomma à sa tête John Brennan, qui vota communiste dans sa jeunesse mais qui aujourd’hui « a l’audace de mettre en cause le patriotisme de ceux qui travaillent avec Trump et même d’accuser Trump de trahison ! », s’indigne Steve Byas. C’est la même CIA qui assurait à la veille de la chute du Chah d’Iran que la situation à Téhéran n’était pas révolutionnaire ou qui prétendit détenir les preuves de la fabrication d’armes chimiques par Saddam Hussein.
 
En affirmant lundi à Helsinki qu’il ne croyait pas que la Russie fût mêlée aux présidentielles américaines, Donald Trump démontrait qu’il n’était pas une marionnette, ni de Poutine, ni des parrains du renseignement, ni de la médiacrature. Son démenti emberlificoté l’a probablement été à dessein, indiquant à demi-mots aux Américains la puissance antidémocratique de l’Etat profond. Ce que les médias de l’oligarchie cosmopolite exigeaient, c’était que Trump admonestât et affrontât publiquement le président russe. Peine perdue. John Nolte écrit, sur Breitbart.com : « Depuis deux ans, les médias et le mouvement “Never Trump” répètent encore et encore que Trump n’est qu’un ectoplasme, un irresponsable uniquement motivé par l’adulation et la louange. Mais lundi à Helsinki (…) j’ai vu combien Trump a préféré, au risque d’en souffrir personnellement, la voie de la morale et du patriotisme plutôt que celle de la gloire personnelle ».
 

L’ingérence de la Russie, mantra pour saturer l’espace mental et détruire Trump

 
L’ingérence de la Russie fait partie de ces mantras obsessionnels assénés par les médias et politiciens du système pour saturer l’espace mental de la population et détruire Trump. Peu importe que leurs fondements soient réels ou artificiels, c’est la répétition qui compte. Le 15 juillet, veille du sommet, une jeune ressortissante russe, Maria Boutina, était arrêtée aux Etats-Unis sous le prétexte d’avoir « infiltré des organisations politiques américaines ». « Cela donne l’impression que quelqu’un, avec sa montre et sa calculatrice, a calculé non seulement la date, mais aussi l’horaire, pour que cette histoire gonfle au maximum », a répliqué Maria Zakharova, porte-parole des Affaires étrangères russes. Trois jours avant le sommet d’Helsinki, la justice américaine inculpait 12 membres des services de renseignement russes, suspectés d’avoir piraté les ordinateurs du parti démocrate en 2016.
 
Dans cette affaire, en dehors des accusations et des inculpations aucune preuve n’est avancée. Seules assertions d’un rapport parlementaire publié en mars 2018 : « Des cyberattaques, des plateformes cachées, des intermédiaires tiers et des médias gérés par l’Etat ». Les arguments du rapport, qui accuse la Russie de « semer la discorde aux Etats-Unis », étaient étrangement masqués. Il apparaissait toutefois que 0,0002 % des publicités électorales américaines avaient été associées à la Russie. En janvier 2017, le directeur du FBI James Comey indiquait que le Comité national démocrate, chargé de la campagne d’Hillary Clinton, avait refusé de laisser expertiser les serveurs supposément piratés.
 

Matthieu Lenoir