Alors que les négociations avec le groupe des « 5+1 » composé des Etats-Unis, de la Russie, de la Chine, de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Allemagne s’apprêtent à reprendre le 15 janvier prochain à Genève, le président iranien Hassan Rohani a prononcé un discours novateur pour la république islamique.
L’irrésistible pression des sanctions internationales contre l’Iran
Il a affirmé qu’il défendait une position liée aux valeurs fondamentales des Iraniens et non à la volonté de maintenir à tout prix la production des centrifugeuses.
En fait, il veut ainsi se donner les mains libres pour mener une politique plus conciliante avec l’Occident et rentrer ainsi dans le concert des nations afin d’échapper aux sanctions. C’est donc un pas de plus dans le dégel des relations avec l’Occident que le président présenté comme « modéré » semble vouloir faire à tout prix.
La nouvelle est assez mauvaise pour Israël jusqu’alors soutenu par les puissances occidentales contre l’Iran et ses ambitions. D’autant qu’une source de la Garde révolutionnaire iranienne a accusé la veille Israël de se cacher derrière les assassinats de cinq scientifiques iraniens depuis 2010…
Hassan Rohani contraint d’utiliser des referendums contre ses » durs «
Cependant Rohani doit faire face à sa propre opposition qui tend à le trouver trop conciliant avec l’Occident et n’apprécie pas sa volonté de jouer sur la transparence pour aider l’Iran à sortir de son isolement. Aussi, tout en annonçant cette volonté d’ouverture du pays, Hassan Rohani a également menacé les institutions « conservatrices » du pays d’avoir recours à des référendums si ces dernières ne légiféraient pas en ce sens.
Il a annoncé qu’il serait « bon » que certaines décisions économiques, sociales ou culturelles soient directement soumises au peuple comme le prévoit la constitution du pays. Il est décidément bien difficile de résister à la pression internationale appuyées par les services israéliens.