Les islamistes d’Aqmi revendiquent une attaque sanglante en Côte d’Ivoire

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Au moins seize personnes, dont un Français, ont été tuées dans une station balnéaire, Grand Bassam, dimanche, en Côte d’Ivoire. par un commando de six hommes armés.

 
Al Qaïda au Maghreb islamique, généralement appelé Aqmi, a revendiqué l’attaque sanglante d’une station balnéaire, Grand Bassam, dimanche, en Côte d’Ivoire. Aux dernières nouvelles, quatorze civils y ont perdu la vie, dont au moins un ressortissant français, et deux membres des forces spéciales. De leur côté, les assaillants ont perdu six hommes.
 
Aqmi a revendiqué l’assaut, en rapportant que trois « héros » de son groupe avaient pu prendre d’assaut la station balnéaire. Pour l’heure, personne n’explique que le groupe islamiste n’évoque que trois personnes, alors que les autorités ivoiriennes évoquent la mort de six assaillants…
 

Aqmi revendique une attaque sanglante en Côte d’Ivoire

 
Déplorant un bilan « lourd », le président Alassane Ouattara, qui s’est rendu sur les lieux, a rendu hommage aux forces de sécurité. « Cette attaque a été maîtrisée en trois quarts d’heure de temps grâce à nos forces de sécurité. (…) Les forces spéciales ont mené des combats difficiles et réussi à neutraliser les six terroristes. »
 
Outre le Français, le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko a souligné que des ressortissants allemand, burkinabé, malien et camerounais figuraient au nombre des victimes. Parmi les victimes, on compterait notamment Henrike Grohs, directrice de l’antenne ivoirienne de l’Institut Goethe.
 
Selon les témoins, les tueurs sont arrivés par la plage et ont ouvert le feu sur les nageurs et les personnes qui prenaient le soleil sur la plage, avant d’attaquer les hôtels, remplis de clients à l’heure du déjeuner. « J’ai vu sept morts que j’ai filmés. Il y avait quatre assaillants. J’étais en train de nager quand les tirs ont commencé », déclare l’un d’eux, qui donne donc un décompte encore différent du nombre des assaillants.
 
Le prince Charles-Philippe d’Orléans, ancien officier de l’armée de terre française ayant servi en Côte d’Ivoire, se trouvait sur la plage au moment de l’attaque. « A ce moment-là, on entendait un tir toutes les dix ou quinze secondes. On nous tirait dessus, les balles fusaient, rapporte-t-il. Je n’ai pas entendu crier “Allah u Akbar”, ni de rafales à répétition caractéristiques des armes automatiques. Je pense qu’ils avaient des armes de poing, type 9 mm ou Magnum. »
 

Les terroristes islamistes multiplient les attaques en Afrique

 
Les terroristes islamistes renforcent ainsi leur présence et leurs actions en Afrique, cherchant vraisemblablement, selon les analystes, à atteindre l’économie du continent, tout en amenant les Occidentaux à réduire leurs contacts et leurs liens avec l’Afrique. Aussi le président sénégalais Macky Sall, autre pays considéré comme une cible potentielle pour Aqmi, a-t-il appelé les pays de l’ouest du continent à renforcer leur coopération contre le terrorisme.
 
A Paris, François Hollande a annoncé que la France apportait « son soutien logistique et de renseignement à la Côte d’Ivoire pour retrouver les agresseurs ».
 
Evoquant le décès d’un de nos compatriotes, le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, a précisé : « Les Français sont nombreux en Côte d’Ivoire, ils sont près de 18.000 ; il s’agit de la troisième communauté française d’Afrique sub-saharienne après celles du Sénégal et de Madagascar. »
 

François le Luc