Toute la presse anglophone en parle, en se moquant de ce catholique convaincu qui s’enrichirait donc grâce à des investissements pharmaceutiques douteux. Celui que beaucoup rêvent de voir prendre la tête du parti conservateur britannique, vrai « brexiteer » attaché aux valeurs traditionnelles, s’était attiré l’ire des médias en se disant opposé à l’avortement même en cas de viol.
Rees-Mogg a été interpellé en tant que fondateur de Somerset Capital Management… dont il ne gère plus les fonds depuis 2010, date à laquelle il est devenu membre du parlement. Il a indiqué qu’à titre personnel, il n’aurait pas choisi d’investir dans Kalbe Farma, un laboratoire indonésien produisant du misoprostol, médicament anti-ulcéreux illégalement détourné dans de nombreux pays du monde pour être utilisé à des fins abortives. Mais, ajoute l’élu, il n’a pas à imposé de contraintes aux investisseurs, et ce d’autant que « Kalbe Farma obéit à la loi indonésienne, et constitue un investissement légitime sans la moindre hypocrisie – la loi indonésienne satisferait pleinement le Vatican ».
Reconnaissant qu’il en tire profit d’une manière « très détournée », Jacob Rees-Mogg a précisé : « Cette société ne procède pas à des avortements. Ce n’est pas mon argent qui sert à ses investissements et je profite de la totalité des investissements clients que nous détenons, et non des investissements que nous faisons. »
Cela n’a pas empêché de nombreux médias de titrer, de manière désinformatrice : « Jacob Rees Mogg avoue qu’il gagne de l’argent grâce aux pilules abortives. »