Le candidat républicain à la présidentielle Jeb Bush, l’enfant chéri de l’establishment, est en grande difficulté : de gros donateurs viennent d’affirmer que l’ancien gouverneur de Floride doit absolument remonter dans les sondages le mois prochain, sous peine de se voir priver d’une partie conséquente de leurs soutiens financiers.
L’avertissement des donateurs
L’avertissement a été lancé par plusieurs collecteurs de fonds du parti républicain ces derniers jours, alors que Jeb Bush, troisième du nom à briguer la présidence américaine, vient de lancer une campagne de publicité qui devrait, affirme-t-il, dissiper les doutes quant à la viabilité de sa candidature.
Jeb Bush, apparatchik du parti républicain, en mauvaise place dans les sondages
Pourtant, Jeb Bush continue à baisser dans les sondages : il se maintenait difficilement à la 5ème place avec 7% lors de la dernière étude réalisée pour NBC News et le Wall Street Journal. À l’inverse, les candidats plus « libres » dans leurs propos, qui attaquent par exemple frontalement la politique d’immigration du gouvernement en place, l’islamisation du pays ou l’ObamaCare, ne cessent de monter dans ces mêmes sondages, malgré la « prudence » des apparatchiks du parti.
La nouvelle, doublée de la démission du président de la chambre des représentants Joe Boehner, est significative : elle révèle le fossé qui s’est creusé entre l’électorat républicain et les élites du parti.
Le rejet de Jeb Bush et la démission de Joe Boehner révèlent l’exaspération des conservateurs
Joe Boehner avait été vivement critiqué par plusieurs élus locaux des Républicains pour sa trop grande bienveillance à l’égard de l’administration Obama. Il avait notamment laissé passer l’ObamaCare mais également le décret présidentiel régularisant cinq millions de clandestins sans utiliser ses pouvoirs pour s’y opposer.
Plus récemment encore, il avait été vivement critiqué en refusant de voter la suppression du financement pour le Planning Familial, malgré les vidéos prouvant que l’organisation se livrait à des trafics d’organes de bébés avortés…
Les électeurs républicains auraient-ils décidé de soutenir des candidats « dissidents » mais également déterminés à défendre réellement la ligne d’un parti conservateur ? À suivre.