Jeu suicide sur les réseaux sociaux : un Britannique est trouvé mort au Portugal

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Le corps de la victime a été découvert dimanche par la police dans une forêt isolée, près de la ville de Pedrógão Grande. Une dispute aurait éclaté dans un groupe d’amis alors qu’ils jouaient au jeu suicide Blue Whale Challenge : un compatriote de 26 ans a été arrêté. Il y a cinq ans, sur RiTV, nous évoquions déjà ce jeu de la Baleine Bleue, qui avait à l’époque fait plus de cent-trente morts.

Comment le virtuel peut devenir mortel, comment l’on peut tuer à distance avec une jouissance sardonique et même satanique… Ces jeux sont l’exact reflet de la déliquescence intellectuelle et morale, permise par la Chine, mère de TikTok, matrice de ce réseau social qui diffuse ces jeux délétères. Elle cultive la pourriture occidentale et nous la ressert avec une satisfaction non dissimulée.

 

Blue Whale Challenge : la mort d’un trentenaire

La victime, dont l’identité n’a pas été révélée, avait 35 ans et aurait été agressée après qu’une dispute a éclaté dans son groupe d’amis alors même qu’ils jouaient à ce jeu notoire du Blue Whale Challenge. L’un d’entre eux, âgé de 26 ans, s’est rendu aux autorités portugaises et aurait avoué le crime : le couteau utilisé a été retrouvé sur les lieux.

Tous ces jeunes gens devaient rentrer au Royaume-Uni dans une semaine.

Blue Whale Challenge, né en Russie en 2015, qui visait plutôt, lors de sa création, les adolescents, touche donc désormais les jeunes adultes et les étudiants. Le confinement de 2020 a d’ailleurs multiplié le nombre de ses victimes, notamment en France et en Belgique. Il a déjà fait de nombreux morts dans le monde, en Ukraine, en Russie, en Inde, aux Etats-Unis…

 

Le jeu… jusqu’au suicide

Participer à 50 tâches sur 50 jours : c’est l’objectif de ce challenge ultra malsain. On commence par une série de défis pas trop nocifs pour attirer les jeunes avant de les orienter vers des tâches plus risquées, plus sinistres et plus traumatisantes. Du réveil à des heures étranges au visionnage de films d’horreur jusqu’à l’automutilation. Au dernier jour, les manipulateurs derrière ce jeu ordonneraient aux participants de se suicider. Le jeu est fortement lié au nom de Jonathan Galindo, un homme que l’on peut également voir avec le visage peint comme Mickey Mouse.

S’adressant à MailOnline, le Dr Mark Griffiths, professeur de dépendance comportementale à l’Université Nottingham Trent, a exhorté les parents à être attentifs aux changements d’humeur de leurs enfants, ou aux prises d’habitudes étranges.

En juillet 2020, un écolier britannique de 11 ans a été victime d’un chantage de la part d’un utilisateur anonyme d’Instagram via Blue Whale : il a fait trois entailles au bras droit de sa mère avec une aiguille après qu’on a menacé de la tuer s’il n’obtempérait pas… Son interlocuteur savait son nom, son âge et son adresse, et avait été capable de dire à sa victime quel était le modèle de son téléphone, son adresse IP, et même le nom de sa mère.

 

Les réseaux sociaux, vecteurs d’éducation

Rappelons que tous ces jeux profondément destructeurs – Blue Whale Challenge n’est pas le seul – abondent sur Tik Tok, la très populaire et très addictive application née en Chine et contrôlée par celle-ci. Une Chine communiste qui laisse le réseau social se remplir de toutes ces horreurs hors de ses frontières, tandis qu’elle limite de façon draconienne son contenu sur son propre territoire : la version chinoise, Douyin, reste décidément différente de la version dédiée aux Occidentaux.

« Sur leur version de TikTok, si vous avez moins de 14 ans, ils vous montrent des expériences scientifiques à reproduire chez vous, des visites de musées, des vidéos patriotiques ou éducatives. Ils ne diffusent pas cette version de TikTok au reste du monde. Ils savent que la technologie influence le développement des jeunes. Pour leur marché domestique, ils vendent une forme appauvrie tandis qu’ils exportent de l’opium au reste du monde » a déclaré récemment, sur CBS, un ancien employé haut placé de Google, Tristan Harris.

L’opium ? La pornographie, le genre, les jeux stupides ou mortels comme ces défis, la corruption ou la bêtise tous azimuts.

C’est acté : la Chine crétinise à distance son concurrent géopolitique et économique, l’Occident. « C’est l’un des outils du soft power exercé par la Chine, selon le chercheur universitaire spécialisé en sciences politiques et relations internationales, Tanguy Struye de Swielande. Avec l’espoir, notamment, que ces divertissements addictifs participeront à polariser nos démocraties libérales et à les affaiblir. »

La version chinoise de TikTok vient d’ailleurs de restreindre encore le temps quotidien de navigation en ligne : pas plus de 40 minutes pour les moins de 8 ans, une heure seulement pour les 8-16 ans et deux heures pour les adolescents de 16 à 18 ans. Et Internet n’est plus accessible pour les mineurs, entre 22 heures et 6 heures du matin, sur les téléphones, tablettes et même les montres connectées.

Quel parent occidental n’en rêverait pas ?

 

Clémentine Jallais