La tolérance zéro est mal vue chez les gens de progrès, sauf pour la viande : végétaliens et vegan ont défilé à Paris pour une « Veggie pride » contre le meurtre des animaux. Il y a une spiritualité du légume, l’homme étant un animal ne doit exploiter ses frères en aucune manière.
Ca a commencé par les bébés phoques, les expériences de laboratoire, la vivisection, qui titillaient notre humanité. Puis les baleines, au nom de la biodiversité. Puis les animaux à fourrure, au nom de la lutte contre la futilité du luxe et le machisme. Ensuite il y a eu les grandes campagnes de la FAO contre le gaspillage.
Les animaux ne se mangent pas entre eux
On nous démontrait qu’il faut n fois plus de surface et de carbone et d’engrais pour produire une calorie animale qu’une calorie végétale. L’Organisation mondiale de la santé a apporté sa partition, la viande est à l’origine de tant de maladies cardio-vasculaires.
Bien sûr, cette propagande s’appuie parfois sur des sentiments justes et des considérations de bon sens : il est malvenu de sacrifier des millions d’hectares de forêt pour s’empiffrer de hamburger, et les souffrances animales voulues, comme dans le transport mal conçu ou l’abattage rituel, sont à proscrire. Mais leur instrumentalisation fait partie d’une vaste manipulation politique.
La convergence de ces informations, et de tant d’autres du même genre, est d’interdire tout meurtre d’animal, toute exploitation d’animal de quelque manière que ce soit. Même les pêcheurs à la ligne se mettent au « no killing ». En toute logique, il faudrait ne plus manger d’œuf à la coque ni de caviar, odieux infanticides, et cesser de claquer les moustiques, monstrueux anthropocentrisme. C’est d’ailleurs ce que les brahmanes font. La spiritualité du légume est au fond un paganisme revendiqué par le New age, qui suppose un continuum entre l’homme et l’animal, tous deux fils de Gaïa.
Mais, pour être tout à fait cohérent, le végétal étant vivant, il faudrait s’en abstenir et manger des pilules.
On y vient.