C’est le nombre des pèlerins morts à La Mecque du 14 au 19 juin, dont une grande part d’Egyptiens, soumis sans soins à de fortes chaleurs. Si des bilans intermédiaires variés et contradictoires avaient circulé au fil des jours, le phénomène avait été massivement imputé au « changement climatique ». Mais il a été depuis observé que d’autres éditions du Hadj (le pèlerinage dans la ville sainte, l’un des cinq piliers de l’islam) ont déjà eu lieu par des températures semblables ou supérieures sans donner lieu à une telle hécatombe. Selon l’agence de presse officielle de presse SPA, 83 % des victimes « n’étaient pas autorisée à accomplir le hadj », ce sont en quelque sorte des pèlerins clandestins, qui ont vécu dans de très mauvaises conditions. L’autorisation de faire le pèlerinage est délivrée par les autorités saoudiennes selon des quotas par pays et contre espèces : elle ouvre droit aux soins et à des installations climatisées. Selon les autorités saoudiennes, « l’Etat n’a pas failli, mais il y a eu une erreur d’appréciation de la part de personnes qui n’ont pas mesuré les risques ».