Ce n’est plus du protectionnisme, c’est de la rage : Donald Trump vient de menacer les pays des BRICS de taxer tous leurs produits à cent pour cent de leur valeur lors de leur entrée sur le sol des Etats-Unis. En fait, c’est de la négociation : la menace prendrait effet si le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine, l’Afrique du Sud, l’Egypte, l’Ethiopie, l’Iran, les Emirats arabes unis qui forment les BRICS et la Turquie, l’Azerbaïdjan et la Malaisie qui ont demandé à les rejoindre venaient à « créer une nouvelle monnaie des BRICS ou soutenir quelque monnaie que ce soit pour remplacer le puissant dollar US ». Alors, outre qu’ils devraient faire face à « des droits de douane à 100 % », ils devraient s’attendre à « dire au revoir à toute vente dans la merveilleuse économie US ». A quoi Vladimir Poutine a répondu que « se servir du dollar comme d’une arme » était une « grosse faute ». Et d’ajouter : « Ce n’est pas nous qui refusons d’utiliser le dollar, mais s’ils ne nous laissent pas travailler avec, que pouvons-nous faire ? Nous sommes forcés de chercher des alternatives. » Derrière toutes ces paroles se dessinent deux problèmes, le rôle international du dollar, que certains jugent abusif, et les sanctions infligées à la Russie. Tout cela pourrait finir par se traiter autour d’un tapis vert à Kiev.